M. Yédé Niagne Claude, maire de la commune de Dabou
La ville de Dabou, il faut le dire honnêtement, ploie sous le poids des ordures ménagères. On ne peut franchir plus de 100 mètres sans que l'on ne soit surpris par des tonnes d'imondices, donnant même l'impression d'une d'unité de fabrication de déchets. Naturellement, avec son corollaire de mouches et moustiques, eux mêmes de grands vecteurs de maladies endémiques telles le paludisme et la fièvre typhoïde. À cela il faut ajouter le mauvais entretien des voiries: voies dégradées, rues colonisées par des commerçants aux abords du marché, caniveaux bouchés, rues crevassées ou impraticables... tel est le décor insupportables qui accueille les visiteurs. " Il ne fait pas très bon vivre à Dabou à cause des ordures et des rues complètement dégradées", font souvent remarquer, des visiteurs, avec un air ironique.
En effet, lors du conseil municipal, le maire Yédé Niagne Claude, sous l'avalanche des critiques et autres remarques parfois désobligeantes des chefs de quartiers et de communautés, ne s'est pas contenté de les esquiver. Il a humblement reconnu que sa cité ne donne pas fière allure. " Nous faisons ce que nous pouvons avec de maigres moyens pour nous débarrasser des ordures. Nous avons un véhicule vieux de plus de 30 ans qui ne marche plus d'ailleurs. Les tricycles et un vieux tracteur ne peuvent rien devant les ordures qui se multiplient chaque jour ", confesse le maire qui demande la participation des populations à l'aider à assainir la ville, à travers un comportement citoyen. " Ce n'est pas à moi d'aller nettoyer devant vos maisons. Prenons conscience que les ordures entraînent des maladies. On peut les pré -collecter et rendre ainsi les quartier propres", propose t il. Au niveau des voiries, une opération de rechargement lourd et de réprofilage des rues a été entreprise. Mais, au dire de certains chefs de quartiers, plusieurs secteurs ont été ignorés ou sacrifiés. C'est le cas du quartier Grande scierie, Tchotchoraff et des secteurs de Pépinière, pour ne citer que ceux là.
En terme de réalisations, tous les 37 conseillers/50, présents se sont accordés que le taux réalisations est en deçà des estimations. Il est seulement de 13 %. " Nous n'avons rien fait de tout ce qui a été prévu. Et je crains que pour le reste du temps pour atteindre 2025, nous puissions réaliser quelque chose", avoue le maire impuissant. À la lecture, deux facteurs ont contribué à cette déconvenue. D'abord, la mauvaise foi des entrepreneurs qui traînent les pieds sur l'exécution des chantiers. C'est le cas de l'espace gastronomique de Bastos où depuis 6 ans, les travaux n'ont guère atteint 60 % alors qu'il devait livrer en 6 mois. Le jardin public attend aussi d'être livré après plus de 7 ans. L'autre facteur est lié à l'état de santé du maire Yédé Niagne Claude au point qu'il n'a pas eu le temps nécessaire pour mettre la pression sur les entrepreneurs.
Mais le maire promet de se rattraper. "Nous allons corriger plusieurs facteurs afin que nous puissions nous rattraper", promet il. De fait, la bonne nouvelle, c'est que le conseil municipal bénéficie d'un excédent budgétaire de 356 millions de F. Ce fonds pourrait aider à l'exécution du programme triennal de 2025, 2026 et 2027. Selon les prévisions, il est prévu des rechargements lourds des pistes, les équipements de centres de santé, la réhabilitation du centre culturel, la construction d'un centre multimédias, l'achat d'une nivelleuse, une gare routière et la réhabilitation du fort Faidherbe de Dabou.
Norbert Nkaka