Près d'une semaine après le sommet extraordinaire d'Accra au terme duquel les chefs d'états de l'institution ont décidé d'un embargo économique contre le Mali, l'ancien premier ministre Ivoirien juge les sanctions "extrêmement sévères, voire disproportionnées". Rappelant sur la base d'accords internationaux "que priver un état sans littoral de son droit d'accès à la mer constitue une violation de plusieurs instruments multilatéraux importants", il en appelle "aux chefs d'états de la CEDEAO afin qu'ils reconsiderent leur posture et donnent une chance au dialogue et à la concertation, loin de la surenchère". Pour cela, indique-t-il "j'intercède humblement auprès de mon aîné le président Macky Sall du Sénégal et du doyen le président Muhammadu Buhari du Nigéria, afin qu'ils usent de leur leadership pour renouer le fil du dialogue entre la CEDEAO et la république sœur du Mali". Il le croit en dépit des écarts de vues entre Bamako et les pays de la sous-région autour du chronogramme des élections "qu'une solution sous-régionale pacifique, mesurée qui préserve à la fois la dignité du peuple Malien et l'image de la CEDEAO, est toujours possible". Raoul Mobio
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 106 vues