En effet, dans le quartier Mamassoni sur la route de Kléla, les enfants de moins de 5 ans et leurs parents dorment d'un œil ouvert. La raison en est que depuis le début de ce mois de janvier 2022, les cas d'infanticides sont devenus une routine quotidienne pour les habitants de la région. Selon la même source, le fait que ces différents crimes porteront sur 6 suspects, sans oublier l'arrestation de plusieurs suspects de décapitation. Ils ont été arrêtés par la police dans le premier arrondissement de Sikasso. Parmi eux, on rapporte un cas suspect d'un quintuplé meurtrier qui n'a pas encore été entendu par la meute.
Mamassoni, un quartier séparé de la ville de Sikasso par un marigot, est devenu ces derniers temps, la cible des coupeurs de têtes d’enfants. Tout a commencé par la disparition d’un enfant âgé de 3 ans, au début de ce mois de janvier. Le lendemain, au moment où les membres de la famille et certains proches de l’enfant se sont mis ensemble pour sa recherche, un mendiant les a informés qu’un corps sans vie d’un enfant serait déposé sur les hauteurs du quartier. Arrivé sur le lieu du crime, les parents de l’enfant ont constaté que le sang de l’enfant a été enlevé et sa tête coupée, rapporte news.abamako.com.
Ph:DR le corps d' un enfant
Cet acte, inspiré dans les films de vampire, n’a laissé aucune personne indifférente. De ce fait, avant que l’émotion des uns et des autres ne se dissipe, quelques jours plus tard, deux autres enfants ont été retrouvés morts avec les têtes tranchées et l’un d’entre eux privé de son s3xe. D’où des soupçons de crimes rituels. Ces deux crimes ont fait monter la colère des habitants du quartier. Ils se sont ainsi mobilisés, et en particulier, le père de la première victime pour dénoncer cette pratique inhumaine. Ainsi, au moment où les habitants de Mamassoni cherchaient des solutions communes pour endiguer cette criminalité, le 18 janvier dernier, ils ont été secoués à nouveau par la mort de deux autres enfants, dont une fillette et un garçon. Ce qui élève le bilan macabre à 5 enfants victimes de cette cruauté humaine.
Ph:DR Un corps sans vie dans un sachet noir
Selon d’autres sources, la police du 1er arrondissement aurait arrêté 21 personnes suspectées, le 23 janvier 2022. Sans oublier qu’il y a eu plusieurs blessés dans le camp des suspectés, suite à une expédition punitive contre eux. Ils ont été amenés au Csref du quartier de Wayerna II extension, localité contiguë de Mamassoni. Toujours, selon la même source, d’autres suspects auraient été brûlés et battus à sang, dans la même nuit, du dimanche au lundi 24 janvier.
Une personne, très en colère contre les auteurs de ces victimes, a confié que ces derniers ont été payés à une modeste somme de 50 000 FCFA pour commettre ces actes odieux. Avant d’ajouter qu’après ces différents crimes, la peur a envahi le quartier et ses environs.