La nouvelle fait encore des vagues sur les réseaux sociaux. Les commentaires fusent de partout sur l'enlèvement de ce "rescapé" du Gps, parti fondé par Soro Guillaume et dissout par le gouvernement ivoirien.Pour qui connait Traoré Mamadou,professeur de Lettres modernes de formation et ex directeur général de l'institut national de formation sociale (Infs)en 2015, l'homme n'a pas la langue dans la poche. Ce grand activiste n'a de cesse porté l'estocade aux cadres du Rhdp et singulièrement au président de la république Alassane Ouattara qu'il appelle ironiquement " le gourou du restaurant". Ce "très proche de Soro Guillaume" ne manque jamais l'occasion de brandir son mentor comme " l'homme idéal" pour diriger la Côte d'Ivoire future. Son franc parler gêne parfois au point que des membres du Rhdp au sein duquel il a lui même milité ne manquent pas " de le prendre à parti" verbalement. Tout récemment, l'auteur du roman "la craie et la kalachnikov" a ingénieusement adressé une lettre ouverte au président de la junte militaire malienne Asimi Goïta dans un contexte tout particulier. Alors que la Cedeao prend une décision vigoureuse pour isoler le régime militaire malien et les contraindre ainsi à plier l'échine, Traoré Mamadou, trouve, lui, l'occasion propice de demander la clémence du président de la junte malienne à faire un clin d'oeil à Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk, détenu dans les liens de la justice malienne.Ce cause des relations bilatérales presque rompues entre la Côte d'Ivoire et le Mali."M. Le président,vous avez arrêté Ben Souk dans le cadre des accords bilatéraux avec la Côte d'Ivoire. Maintenant que la Cedeao prend des sanctions contre votre pays, je vous demande de libérer notre frère Ben Souk", pouvait on lire. Cette lettre a t elle produit l'effet escompté? Coïncidence pour coincidence, c'est qu'au lendemain de la décision musclée de la Cedeao et du courrier de Traoré Mamadou, Ben Souk respire l'air frais de la liberté. Coïncidence aussi, c'est à cette même période que Traoré Mamadou est lui aussi enlevé ce 14 janvier par des inconnus. Est ce ceci qui a expliqué cela? Comme le disait Traoré Mamadou lors d'une conversation téléphonique, " Je suis un cabri mort. Je n'ai pas peur du couteau. Je sais qu'il viendront me prendre un jour. Je les attends donc", avait il prédit. Mais pour l'heure l'on ne peut certifier que c'est le régime d'Abidjan qui l'a conduit à un lieu inconnu à bord d'un véhicule 4×4. Prions qu'il ne lui arrive pas quelque chose de grave. Norbert Nkaka
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 106 vues