Et il en donnait le ton le 05 Février dernier face à ses partisans allés lui rendre hommage à sa résidence privée dans son village de Mama. Tous ceux qu’il estime être à l’origine de sa déchéance, il les tient dans sa ligne de mire.
Depuis les ex rebelles avec qui il a pourtant composé durant sa présidence, jusqu’aux actuels tenants du pouvoir, personne n’échappe à la furia de l’ex pensionnaire de la prison de Scheveningen. Aux premiers, il réclame des explications pour avoir pris les armes contre son régime, quand aux seconds, il reproche outre la question des prisonniers militaires, le modèle de gouvernance et surtout la réélection à un 3ème mandat de son successeur, Alassane Ouattara qu’il qualifie de coup d’état constitutionnel.
Loin d’être l’artisan de la réconciliation qu’ont tenté de présenter ses partisans avant son retour, Laurent Gbagbo revanchard, semble déterminé à régler ses comptes quitte à renouer avec l’univers carcéral comme il s’en dit d’ailleurs prêt. Face à son prédécesseur qui se montre de plus en plus agacé de voir les militaires de la crise postélectorale de 2011 maintenus en détention, l’on se demande si Alassane Ouattara n’y verrait pas un défi à lui lancé.
Son ex allié du Front Républicain (FR) a déclenché les hostilités. A la guerre comme à la guerre, la bataille risque d’être rude entre le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) au pouvoir et le PPA-CI dont le leader visiblement nostalgique de ses années de lutte d’opposant, se dit prêt à retourner en prison. Sur le ring, ça risque de s’emballer !
R.A