Si aucun bilan matériel et humain n'est encore dressé, il n'en demeure pas moins que ce soulèvement militaire provoque une forte " migraine" au président Marc Roch Kaboré et à tout son appareil gouvernemental. Ce soulèvement qui barre la Une de tous les réseaux sociaux ainsi que les chaines internationales témoigne bien de l'extrême gravité de la situation au Burkina Faso. Selon d'ailleurs le site bf.info, le gouvernement " reconnaît l'effectivité des tirs dans les casernes. Mais il dément les informations et appelle les populations à rester séreins", par la voix du porte parole du gouvernement Akassoum Maïga qui rassure que le " gouvernement réaffirme sa confiance à l'armée". Afrik soir indique pour sa part que des tirs entendus au camp Sangoulé Lamizana ont été entendus, en mentionnant une " présumée mutinerie" qui se généraliserait dans tout le pays. Certains site au Burkina Faso n'hésitent pas à affirmer qu'il s'agit d'un "putsch en préparation" au Burkina. Il faut le dire, depuis près de deux mois, le régime de Marc Kaboré est sur les braises. C'est que les massacres orchestrés par les terroristes tant dans les rangs de l'armée comme parmi les populations civiles au nord est du pays a fini par créer une psychose teintée d'un désamour des Burkinabés à l'égard du régime Kaboré. D'ailleurs les scènes de mécontentement qui ne manquent pas de secouer le pays, ont atteint un pic le samedi 22 janvier. Presque toutes les grandes localités du pays ont été paralysées par des manifestants en courroux contre l'inefficacité du régime à dératiser le pays des terroristes véritablement installés. 24 heures après, ce sont les bruits de bottes qui secouent le pays. On se rappelle qu'une semaine plus tôt, un jeune lieutenant est arrêté pour tentative de coup d'état. Le malaise est profond et la tête de Marc Kaboré pourrait tomber à tout instant. Et malgré les assurances du ministre de la défense, le général Barthélémy Simporé, " personne n'a été arrêté", s'agissant des membres du gouvernement, la stupeur s'est emparée de Roch Kaboré. Il faut le dire, cette situation confuse au Burkina Faso préoccupe le régime ivoirien. De fait, au cours des manifestations du samedi 22 janvier, les populations n'ont pas manqué de "bander leurs muscles" pour dénoncer les mesures prises par la Cedeao contre le Mali. Une telle scène de désapprobation qui ne manque pas d' éclabousser le président ivoirien Alassane Ouattara, dont l'emprise sur cette institution sous régionale ne souffre d'aucun doute. Aussi faut il craindre un replis massif des ressortissants burkinabè, voisins de la Côte d'Ivoire en cas de crise. Ce sont donc autant d'indices qui préoccupent le gouvernement au point d'envisager une surveillance plus accrue de la frontière ivoiro burkinabè déjà agitée avec les escarmouches tragique des terroristes au nord de la Côte d'Ivoire, précisément à Kafolo.#. Norbert Nkaka
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 106 vues