La page de l'ex président du Niger, Mohamed Bazoum, semble définitivement tournée
La page Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet par un groupe de militaires conduits par le commandant de la garde présidentielle, le général Tchiani, semble définitivement tournée. Les atermoiements de la Cédeao dont les menaces d'intervention militaire se sont finalement effritées, ont davantage tonifié les ardeurs de la junte. En deçà des ballets diplomatiques alimentés par la fanfare des communautés internationales et de la France, les puschistes, eux, continuent la valse. Mohamed Bazoum en prison dans le palais présidentiel et " en bonne santé", ils peuvent désormais faire refonctionner l'administration nigérienne, surtout qu'ils bénéficient du soutien populaire. Car ne dit-on pas que l'administration est une continuité ? L'adage est bien exécuté. Le mardi 8 août, le chef de la junte nomme Lamine Zeine Mahaman, premier ministre, chef du gouvernement. Le lendemain, celui-ci met en place une équipe de 21 membres composée de 8 militaires dont 2 ministres d'État et 13 civils parmi lesquels 5 dames et 8 hommes. Un gouvernement dont l'un des objectifs est de séduire et de rassurer la population visiblement en phase avec la junte militaire au pouvoir. Car sous le feu des menaces et autres intimidations consécutives à ce coup d'État, le peuple nigérien s'est mis débout pour dresser l'échine. Résultats, la Cédeao et la communauté internationale ont fini par mettre beaucoup d'eau dans leur vin. En attendant que les négociations qui suivent leur cours n'aboutissent (!?), le gouvernement de mission nigerien va se mettre en marche, dans un pays privé désormais d'électricité et de ressources financières.
Voici la nouvelle équipe gouvernementale du Niger
Norbert Nkaka