Face aux militants de Bouaflé le 17 Février dernier, Stéphane Kipré, vice-président du PPA-CI chargé de l'implantation du parti, rapporté par ivoiresoir.net, affirmait triomphateur, "L'implantation du parti est la chose sur laquelle nous devons tous nous appuyer. Parce que, nous les fidèles du président Laurent Gbagbo, ne devons pas tomber dans le piège de la popularité de notre leader. Nous n'avons plus rien à prouver quant à la mobilisation que le président Laurent Gbagbo draine. Nous n'avons plus rien à prouver en ce qui concerne la popularité du président Gbagbo...". Même après avoir de manière retentissante échoué au second tour de la présidentielle de 2010, les inconditionnels de Laurent Gbagbo restent convaincus que leur leader est providentiellement fondé à reprendre le pouvoir d'état. Comment basculer dans un tel mirage quand on sait que même à l'apogée de sa gloire politique, durant les 8 années de crise militaro-politique de Septembre 2002 à Avril 2011, ne pouvait certainement pas revendiquer la suprématie sur le plan électoral. Il faut le reconnaître, les GOR sont passés maîtres dans l'art de l'autoderision. Certains même allant jusqu'à assimiler l'amour pour la Côte d’Ivoire à la dévotion au "dieu Gbagbo". Des 3 grands leaders de la vie politique Ivoirienne, Laurent Gbagbo est incontestablement le seul dont l'électorat s'est autant effrité. Et par sa propre faute. Le PPA-CI et ses dirigeants planent toujours dans les nuages. Le temps qu'ils redescendent sur terre, le réveil sera sans doute très douloureux. Mais, il sera trop tard. Parce qu'entretemps, des figures de proue au profil beaucoup plus sérieux, à l'image de Guillaume Soro, même très populaires, refusent de dormir sur leurs lauriers. R.A
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 106 vues