La ministre Nassénéba Touré devra mettre fin aux révocations en cascade dans son ministère
Il se passe quelque chose de pas très clair au sein du ministère de la femme, de la famille et de l'enfant dont la première responsable se trouve être Nassénéba Touré, par ailleurs la dynamique maire d'Odiéné. On dit même d'elle qu'elle est une dame au grand coeur. Mais avouons le, des femmes responsables dans ce ministère vivent dans la stupeur et le coeur suspendu, Un véritable calvaire, tellement les révocations sont devenues récurrentes et presque arbitraires. En effet, en quelques mois seulement, 6 directrices, et non des moindres, ont été balayées de leurs fonctions. Il s'agit de Dembélé Mariam, directrice des ressources humaines ( Drh) du ministère, Zagba, directrice du programme de protection des enfants et adolescents vulnérables (Ppaev), Tanoh, directrice du genre et de l'équité, Gbessi, directrice du Comité national de lutte contre les violences basées sur le genre ( Vbg), Tro Dézon Hortense, directrice régionale de la femme, de la famille et de l'enfant de la Nawa ( Soubré) et tout récemment, Lonfo née Silué Tiagnaniga, directrice de l'orphelinat national des filles de Grand Bassam. Si pour la dernière, l'on invoque la mort de la jeune orpheline de 13 ans pour viol, pensionnaire au centre qu'elle dirige, les autres révocations sont sans motifs convaincants. Aussi sont elles relevées de leurs fonctions sans autres propositions de postes et remplacées par des hommes. Dans le même temps, certaines directrices bénéficieraient de la couverture et de la protection des plus proches collaborateurs de la ministre Nassénéba Touré. C'est le cas de Djébré Léocadie Flora, la directrice du centre d'accueil pour enfants de Soubré (Caes). Cette dernière qui dirigerait ce centre, véritable prunelle des yeux de la Première dame Dominique Ouattara, jouirait de la protection d'un haut responsable de ce ministère. "J'ai demandé sans succès, le rapport d'activités de fin d'année à Mme Djébré Flora. Plus grave, celle ci s'absente régulièrement sans aucune autorisation d'absence. Mon malheur, c'est de lui avoir adressé une demande d'explication. Alors je suis révoquée les jours suivants pour une abscence injustifiée", déplore Tro Dézon Hortense, ex directrice régionale de la Nawa, tout en brandissant les documents. Alors pourquoi ces révocations frustrantes et en cascade? Qui se cache derrière ce drame qui pue un règlement de compte? Pourquoi ces femmes révoquées sont elles toutes remplacées par des hommes ? Est-ce que pour un manque de compétence ou alors un simple acharnement ? Madame la ministre de la femme, de la famille et de l'enfant est elle informée des révocations en cascade destinées aux seules femmes du ministère de la femme ? Une telle situation, nous en sommes certains, ne saurait échapper au Président de la République Alassane Ouattara qui fait du respect du genre, l'un des pans de sa gouvernance. Et dire que cela se passe dans le ministère dédié à la femme, il y a de quoi émouvoir le plus haut sommet de l'Etat. Aussi Madame la première Dame, Dominique Ouattara qui veille au bien être des pensionnaires du centre d'accueil des enfants de Soubré et pour lequel elle s'investit, pourrait elle jeter un clin d'oeil sur son mode de gestion. La grogne est perceptible. Affaire à suivre.
Norbert Nkaka