Ce que l'on qualifiait de mutinerie perpétrée par des éléments de la garde présidentielle conduits par le général de brigade Abdouramane Tchiani s'est mué très vite en coup d'État. Le 4 ème du genre depuis 1960. Les négociations entreprise par l'ex président Mahamadou Issouffou avec les putschistes au palais très tôt encerclé et le meeting de soutien des populations civiles au président en exercice n'ont pu ébranler les ardeurs des éléments de la garde présidentielle déterminés. Même les communiqués de la Cédeao appelant au retour à l'ordre constitutionnel ainsi que les menaces de la métropole ont buté sur l'armure du général Tchiani et ses hommes. Dans l'après du mercredi 26 juillet, la confusion et la tension s'installent dans la capitale Niamey. Aux environs de 21 h, les premiers signes du coup d'état se dévoilent. Puis ce communiqué sur la chaîne nationale nigérienne, qui se répand comme une traînée de poudre et qui confirme le putsch. Les mutins, à en croire le communiqué, invoquent entre autres raisons, l'incapacité du régime de Mohamed Bazoum à faire face à l'insécurité grandissante dans le pays.( Cf le communiqué). Les institutions sont suspendues et un couvre-feu est instauré par un comité dénommé le Cnsp installé. On connaîtra plus tard, le visage du nouvel homme fort du Niger. Un véritable coup dur pour la démocratie au Niger d'autant que Mohamed Bazoum a été démocratiquement élu en 2021. Nous y reviendrons.
Norbert Nkaka