Comme le rapportent plusieurs confrères, la suspension de ce congrès extraordinaire électif émane d'une "décision de la justice ivoirienne tombée dans la journée du vendredi 15 décembre soit la veille du rendez-vous pour la tenue du congrès extraordinaire électif". À cette rencontre, les militants habilités selon les textes de ce parti, devaient procéder à l’élection d’un nouveau président du PDCI. Le poste de président de cette formation étant vacant depuis le 1er août 2023, date du brusque rappel à Dieu de Henri Konan Bédié. Le vendredi 15 décembre en effet, alors que les militants préparaient dans la ferveur, le premier grand rendez-vous de l'après Bédié, l'ex président du Pdci, décédé brutalement le 1er août dernier va connaître un profond bouleversement, semblable à un putsch. Des cadres du vieux parti, certainement manipulés par des acteurs bien encagoulés, ont saisi la justice ivoirienne pour exiger une annulation de ce congrès. "Dans l’ordonnance de l’autorité judiciaire après examen de la requête, le juge des référés d’heure à heure, indique que les plaignants sont des responsables de base tous de la commune de Yopougon. Il s’agit de Blesson Cristophe, le secrétaire général de la section du PDCI de Yopougon Niangon Saint-Pierre, membre du bureau politique", rapporte un confrère sur les réseaux sociaux. L'autre comparse de ce coup fumant est Ourah Affroumou Mathieu, se présumant le secrétaire général de la section du PDCI de Yopougon Gesco-MANUTENTION II et président national du Rassemblement pour la victoire du PDCI-RDA (RPV-PDCI). C'est à ces deux maigres responsables de base du PDCI soutenus par Me Alphonse Van, avocat que la mission de "dynamiter" le congrès a été confié.
Il est toutefois bon de signifier que relativement à ce congrès, plusieurs voix s'étaient élevées contre les organisateurs parmi lesquels, le président par intérim, Cowply Boni dont on réclamait la démission. L'octuagénaire du parti septuagénaire était justement ou injustement accusé ouvertement de rouler pour l'un des candidats et de n'avoir pas jusque là, publié la liste définitive des candidats retenus. On se rappelle aussi que les vice présidents Thierry Tanoh et Jean Louis Billon s'étaient dressés, 72 heures avant le congrès, contre les organisateurs de ce congrès pour attitude " anti démocratique" du parti démocratique. On connaît enfin le tango entre Maurice Kakou Guikahué et le président par intérim, ce dernier ayant invalidé la candidature du secrétaire exécutif en chef du Pdci. Ça fait trop de fissurations! Ce sont donc autant d'écorces amères dont se sont certainement servi Ourah Affroumou et Blesson Christophe pour préparer cette mixture dure à avaler pour le Pdci. Un vrai putsch qui fait non seulement l'affaire d'un camp au Pdci, mais aussi des militants d'autres partis significatifs qui avaient déjà montré des signes de fébrilité face à la houle naissante et résiliente du plus vieux parti de Côte d'Ivoire. À quand alors le prochain congrès extraordinaire électif du Pdci. La question reste entière.
Norbert Nkaka