Diallo Ali fait certainement partie des redoutables bandits armés de fusils d'assaut, qui écument régulièrement les contrées de Ouangolo, Kong, Ferkessédougou, Tafiré pour ne citer que ces localités. Attaques de véhicules personnels et de transport, braquages de motos avec souvent mort d'hommes sont à leur actif. Les victimes se comptent par centaines. Vraisemblablement, la dernière randonnée orchestrée par le triste Diallo Ali et sa bande dans les encablures de Ouangolo dans la deuxième décade du mois d'avril a dû mal tourner pour les malfrats et singulièrement pour ce dernier. L'homme, rattrapé par ses victimes dans une course poursuite à la suite d'un de ces braquages aurait essuyé un véritable revers. De fait, à Tafiré où il est recueilli par un guérisseur, Diallo Ali est couvert de profondes entailles purulentes, faites à l'arme blanche dans le dos et à l'abdomen. Sans doute laissé pour mort après avoir été tailladé à la machette, il est dans la cité de Tafiré pour des soins. Mais de bouche à oreille, l'information parvient à l'adjudant chef N'Guessan Norbert, chef de la brigade de Tafiré, dont l'efficacité achève de rassurer les populations. Sans perdre un seul instant, il dépêche ses éléments pour interpeller l'individu dans leurs locaux. Diallo Ali, couvert de plaies et dans un boubou essaimé de grosses mouches, est soumis à un interrogatoire très serré. Il tente de mener les gendarmes en bateau. Mais il est vite confondu par un message de recherche n° 30.017/2T du 15/04/2022 lancé depuis Ouangolo par le commandant de brigade l'adjudant chef Bamba Kélétigui. Lorsqu'on lui brandit le document accablant, cette fois Diallo Ali est muet comme une carpe et le regard dans le vide. Il a donc été remis aux forces de la gendarmerie de Ouangolo pour enquête. Norbert Nkaka
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 103 vues