Selon les informations reçues, dans la journée du vendredi 03 novembre, Tra Léontine, une dame d'une quarantaine d'années vient à décéder à la suite d'une longue maladie. Pour Doho Anicet, cousin de la défunte, le coupable n'est personne d'autre que leur oncle, Modeya Jean Bertrand, le chef de famille, par ailleurs le chef de terre du canton Tahouaké. Il se dit convaincu. Mais ce" crime mystique " ne sera pas impuni. Aux environs de 2 heures du matin, Doho Anicet qui mijote un vilain coup, s'empare de son couteau bien aiguisé et fait irruption dans la chambre de Modeya Jean Bertrand, le chef de terre. Une fois dans la chambre du vieux chef coutumier, Doho Anicet sort son arme blanche, qu'il avait pris soin de dissimuler dans son pantalon. Les choses se passent si vite que le vieil homme n'a pas le temps d'articuler un mot. Son neveu qui a savamment préparé son coup se jette sur lui. Le septuagénaire, très affaibli par le poids des ans n'a aucune force pour repousser son bourreau du jour. Ce dernier lui plante alors plusieurs coups au thorax, puis à l'abdomen ainsi que les membres superieurs. En tout cas sur tout le corps du vieux Modeya est qui s'affaisse tout en se vidant de son sang. Son forfait accompli, Doho Anicet, le tueur, profite de la nuit pour disparaître en se faufilant entre les cases. Alertés par les cris de détresse, des voisins accourent. Ils trouvent patriarche dans une mare de sang. Très vite, ces bonnes volontés le transportent au dispensaire dudit village, espérant pouvoir sauver l'infortuné patriarche. Que nenni. Car à peine foulent ils ce centre de santé que cet enseignant à la retraite succombe à ses nombreuses blessures. Informés, les éléments de la brigade de gendarmerie de Bangolo se rendent le lendemain dans la localité pour mettre la main sur l'auteur des coups mortels. Pressé de questions, il ne tarde pas à se mettre à table, justifiant son acte en accablant le septuagénaire et chef coutumier de pratiques de sorcellerie ayant donné la mort à sa cousine. Mais Doh Anicet avait il le droit de se rendre justice ? À présent, il mesure le poids de son acte odieux et doit en subir seul les conséquences. C'est pourquoi il séjourne actuellement dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Bangolo en attendant son défèrement au tribunal de Man pour y être juger. Notons que ces derniers jours, il règne un regain de tension dans ce département.
Osmose Kahiga ( correspondant régional)