« J’étais venu au cimetière pour y enfouir des gris-gris et talismans dont le pouvoir magique amène les gens à m’offrir de l’argent », ces propos sont du sieur Sékou Konaté, un féticheur handicapé en fauteuil roulant, appréhendé, le mardi, 17 mars, aux environs de 17h, dans le cimetière de Kôkoudouni. Le profanateur a échappé de justesse à un lynchage après son arrestation par les riverains du cimetière. Selon des témoignages rapportés par Fasso TV, dans sa célèbre émission ’ Kawalawala’’, cet homme de la soixantaine était en possession de talismans, de gris-gris emballés d’un morceau de linceul, d’une pioche et d’une torche. Il se livrait à des pratiques immorales dans ce cimetière situé en banlieue ouest de la ville de Kankan, soutiennent des témoins interrogés sur le lieu de la scène.
Toujours au micro de nos confrères, le fameux féticheur s’identifie comme habitant de Makônôn, une localité située à 15 kilomètres du centre-ville de Kankan, rescapé d’un accident, veuf abandonné par ses trois fils et dépourvu des moyens pour sa survie. "Il affirme également être le fabricant de ces fétiches et qu’il agit ainsi pour ses propres intérêts. Pourquoi venir jusqu’à Kankan pour une telle pratique ? interroge le reporter dépêché sur place".
Des fétiches
« Vouloir enfouir ces fétiches dans un cimetière du village, ne produira aucun effet magique probant. Raison pour laquelle, j’ai choisi ce cimetière situé dans un grand centre comme Kankan qui regorge d’hommes riches », s’est défendu le féticheur. Selon des témoins, les actes de profanation des lieux d’enterrement se multiplient à Nabaya. Précédemment, plusieurs autres cas similaires, voire d’exhumation de cadavres ont été signalés dans certains cimetières de la ville.