Le ministre Jacques Assahoré et les cadres s'activent pour une journée d'hommage à Ouattara
En Côte d'Ivoire, les présidents se succèdent ! Les cérémonie d'hommage aussi ! De feu Félix Houphouët-Boigny au président actuel en passant par feu Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, c'est presque le même hymne, la même cadence. Effet de mode? Groupe de soutien ? Une occasion pour exprimer ses doléances au chef de l'Etat? C'est l'un ou l'autre ou tout à la fois. C'est qu'à quelques mois seulement des joutes électorales présidentielles, les militants du parti au pouvoir organisent la fameuse journée d'hommage au président de la République. Une occasion de tester en termes de mobilisations son degré de militantisme, d'amour et de fidélité au président de la République . Le phénomène est si contagieux qu'il devient une sorte de panacée pour toute la Côte d'Ivoire. " Nous devons réussir le défi de la mobilisation pour démontrer que nous aimons le président de la République " ou " Nous voulons marquer notre adhésion et notre reconnaissance à tout ce qu'il entreprend dans le pays" ou " Nous lui demandons de se présenter pour un autre mandat", tels sont entre autres arguments, les alibis utilisés. Après Songon, le 27 avril, dans le fief du premier ministre Beugré Mambé, Agboville le 4 mai et Dabou, le 11 mai, c'est Korhogo, la région du Poro qui abrite ce samedi 18 mai, le chapelet déroulé des journées d'hommage au président de la République, Alassane Ouattara. De fait, selon de bonnes sources, la capitale du Gbêkê, Bouaké, se positionne pour organiser la prochaine journée d'hommage au chef de l'Etat. Selon le confrère igbêkê.com qui livre l'information, une réunion a été organisée pour " définir la méthodologie à mettre en place pour la réussite de cette activité majeure. Le concours de tous les participants pour une bonne organisation de la cérémonie d'hommage de la région du Gbêkê au chef de l'Etat ", révèle le confrère, paraphrasant, le ministre et président du Conseil régional du Gbêkê, Assahoré Jacques: " Je vous invite à mettre de côté nos égos, nos appartenances politiques... il s'agit du président de la République, notre bienfaiteur ", appelle t il. Toujours selon le confrère, le projet bénéficie de l'approbation des cadres significatifs de la région notamment les ministres Ahoutou Emmanuel, Jeanne Peuhmond, Djibo Nicolas... qui entendent relever le défi de la mobilisation. Pour les organisations, c'est qu'au delà de son aspect festif et laudatif du président Ouattara, ces journées d'hommage constituent aussi un véritable cadre d'exposition des acquis mais aussi des attentes des populations dont la plupart séjournent dans une pauvreté sans nom: voirie, addiction d'eau, exploitation abusive des ressources, conflits de terre, divisions intestines, manque de cohésion... Pour Bouaké, il s'agit entre autres de rattraper le grand retard. " Sortir la région du Gbékê des élans de la pauvreté en mettant tout le monde au travail ", a signifié le ministre de l'Environnement du développement durable et de la transition écologique. À Dabou par exemple, le porte parole des cadres Ali Sissoko, le ministre délégué des Sports et du cadre de vie, Metch Adjé Silas et le ministre gouverneur du district autonome des Lagunes, Vincent Lohoues Essoh sont revenus largement sur leurs doléances concentrées autour des réseaux routiers défectueux et de l'exploitation de plan lagunaire notamment des ports de pêche. Sauf changement donc, la ville de Bouaké va organiser la journée d'hommage au président de la République Alassane Ouattara. Puis ce sera le tour aux autres régions. Comme ce furent les cas aux autres chefs de l'État par le passé.
Norbert Nkaka ( Source : igbêkê.com)