Dans une tribune libre publiée ce mercredi 28 avril 2021, M.Ouattara Dramane dit O.D, homme politique et cadre du Rhdp, candidat malheureux mais élégant lors des élections législatives dernières, appelle les Ivoiriens à un Aggiornamento politique. En d'autres termes, il demande aux Ivoiriens de faire la politique autrement, d'adapter leurs postures politiques à la réalité du pays.
Elégant, il l'a été puisqu'il a eu le courage et l'honnêteté de reconnaître sa défaite, en félicitant son adversaire avant même l'annonce officielle des résultats par les organes compétents. Chapeau M.O.D, quand on sait l'arrogance qui habite les tenants du pouvoir sous nos tropiques et particulièrement en Côte d'ivoire !
A présent, venons en à l'argumentaire qui étaye cet appel somme toute noble.
M.O.D dit partir à la fois de l'inévitable futur retrait des " 3 grands leaders charismatiques " que sont Bédié, Gbagbo et Ouattara, et de son expérience politique personnelle découvrant l'hydre de l'ethnicisme et de la corruption. De là, son questionnement : Quel avenir commun pour les Ivoiriens en dehors d'un aggiornamento politique ?
Louons donc dans la forme cette initiative singulière de M.O.D, puisqu'il semble se démarquer positivement des autres cadres de sa chapelle, même s'il est vrai qu'une hirondelle ne fait pas le printemps.
Dans le fond, l'argumentaire nous a laissé sur notre faim, parce que biaisé dès le départ par un faux postulat, celui qui fait de Bédié, Gbagbo et Ouattara des "leaders charismatiques" aux impulsions éclairées.
Non Monsieur O.D, ils ne le sont pas et leur mise à la retraite est plus que souhaitée. Bien au contraire, ils peuvent être considérés comme les géniteurs malins des monstres que vous dénoncez, à savoir l'ethnicisme et la corruption, pour ne citer que ceux-là. A bien d'égards, ils constituent des boulets à la modernisation du pays, au changement dont aspirent les Ivoiriens.
C'est parce qu'ils ont flotté dans leurs habits de Chefs d'Etat, n'ayant pas réussi à transformer l'ivoirien en citoyen, que vous êtes aujourd'hui effrayé par l'ampleur de l'ethnicisme, du tribalisme et de la corruption. Ils n'ont pas su mettre les Ivoiriens sous leurs ailes. Sous leur différents mais identiques pouvoirs, la Res publica a volé en éclats. Nos Républiques demeurent bien en papier, au sens théorique et léger du terme.
Monsieur O.D, poussez plus loin le courage et vous serez guéri et les Ivoiriens avec. Surtout ne vous en remettez pas à la fatalité à travers les "tragédies vécues". Elles ne sont pas un "message du destin" comme vous le pensez, mais les oeuvres des piètres agents historiques que nous sommes, pris individuellement et collectivement.
L'aggiornamento que vous demandez ne peut être pertinent que si nous sommes en mesure d'identifier la réalité sociale des Ivoiriens, de décrypter leur vécu, leurs angoisses et de proposer des remèdes en termes d'offres politiques. Les valeurs dont vous parlez si bien à propos, devront sortir de l'abstrait pour faire corps avec le réel et réconcilier le citoyen avec le politique.
Le désordre devrait faire place à l'ordre. Et le respect des lois que nous nous sommes librement donnés devrait être le seul leitmotiv qui vaille. L'Occident l'a si bien compris qu'il a pris une longueur d'avance sur le reste de l'humanité. Il n'y a pas de fatalité, nous pouvons y parvenir à condition de le vouloir.
Gnêrèwolloh
Elégant, il l'a été puisqu'il a eu le courage et l'honnêteté de reconnaître sa défaite, en félicitant son adversaire avant même l'annonce officielle des résultats par les organes compétents. Chapeau M.O.D, quand on sait l'arrogance qui habite les tenants du pouvoir sous nos tropiques et particulièrement en Côte d'ivoire !
A présent, venons en à l'argumentaire qui étaye cet appel somme toute noble.
M.O.D dit partir à la fois de l'inévitable futur retrait des " 3 grands leaders charismatiques " que sont Bédié, Gbagbo et Ouattara, et de son expérience politique personnelle découvrant l'hydre de l'ethnicisme et de la corruption. De là, son questionnement : Quel avenir commun pour les Ivoiriens en dehors d'un aggiornamento politique ?
Louons donc dans la forme cette initiative singulière de M.O.D, puisqu'il semble se démarquer positivement des autres cadres de sa chapelle, même s'il est vrai qu'une hirondelle ne fait pas le printemps.
Dans le fond, l'argumentaire nous a laissé sur notre faim, parce que biaisé dès le départ par un faux postulat, celui qui fait de Bédié, Gbagbo et Ouattara des "leaders charismatiques" aux impulsions éclairées.
Non Monsieur O.D, ils ne le sont pas et leur mise à la retraite est plus que souhaitée. Bien au contraire, ils peuvent être considérés comme les géniteurs malins des monstres que vous dénoncez, à savoir l'ethnicisme et la corruption, pour ne citer que ceux-là. A bien d'égards, ils constituent des boulets à la modernisation du pays, au changement dont aspirent les Ivoiriens.
C'est parce qu'ils ont flotté dans leurs habits de Chefs d'Etat, n'ayant pas réussi à transformer l'ivoirien en citoyen, que vous êtes aujourd'hui effrayé par l'ampleur de l'ethnicisme, du tribalisme et de la corruption. Ils n'ont pas su mettre les Ivoiriens sous leurs ailes. Sous leur différents mais identiques pouvoirs, la Res publica a volé en éclats. Nos Républiques demeurent bien en papier, au sens théorique et léger du terme.
Monsieur O.D, poussez plus loin le courage et vous serez guéri et les Ivoiriens avec. Surtout ne vous en remettez pas à la fatalité à travers les "tragédies vécues". Elles ne sont pas un "message du destin" comme vous le pensez, mais les oeuvres des piètres agents historiques que nous sommes, pris individuellement et collectivement.
L'aggiornamento que vous demandez ne peut être pertinent que si nous sommes en mesure d'identifier la réalité sociale des Ivoiriens, de décrypter leur vécu, leurs angoisses et de proposer des remèdes en termes d'offres politiques. Les valeurs dont vous parlez si bien à propos, devront sortir de l'abstrait pour faire corps avec le réel et réconcilier le citoyen avec le politique.
Le désordre devrait faire place à l'ordre. Et le respect des lois que nous nous sommes librement donnés devrait être le seul leitmotiv qui vaille. L'Occident l'a si bien compris qu'il a pris une longueur d'avance sur le reste de l'humanité. Il n'y a pas de fatalité, nous pouvons y parvenir à condition de le vouloir.
Gnêrèwolloh