Plainte de Michel Gbagbo contre Soro Guillaume
La poursuite judiciaire lancée par Michel Gbagbo à l’encontre de l'ancien Président du Parlement ivoirien, Soro Guillaume Kigbafori pour maltraitance durant sa période de détention à la prison de Bouna, suite à la crise postélectorale de 2011, continue d'alimenter les choux-gras de la presse Ivoirienne.
Dans cette affaire, Mamadou Traoré, proche de l'ex chef du parlement Ivoirien, a réagi à travers une tribune sur sa page Facebook, ce lundi 18 octobre, dans laquelle il a innocenté Soro de toute responsabilité dans cette affaire.
Faisant des clarifications dans sa tribune du lundi, Mamatou Traoré a donné des éléments de réponse à tous les détracteurs de Soro. En effet, le lieutenant de Soro a précisé « En Avril 2011, lors de l'arrestation de Michel Gbagbo, lors de sa torture à Bouna par les FRCI, Guillaume Soro était le 1er Ministre et le Ministre de la défense de l'actuel Chef de l'Etat ».
Ajoutant « A l'époque des faits, l'armée qui a capturé Michel Gbagbo et qui l'a torturé à Bouna s'appelait FRCI (Forces Républicaine de Côte d’Ivoire) et non FAFN (Forces Armées des Forces Nouvelles)
Les FRCI ont été créés par décret signé du Président de la République élu de l'époque. Les FRCI étaient donc sous son commandement suprême. Il était donc le chef suprême des armées.
C'est avec ses ordres que l'offensive des FRCI a eu lieu avec toutes ses conséquences à Duekoué et autres ».
Mamadou Traoré a par ailleurs soutenu « Guillaume Soro, en tant que Ministre de la défense n'était qu'un administratif, quelqu'un à qui le Chef de l'Etat de l'époque avait délégué une partie de son pouvoir militaire », a-t-il lâché.
A l’en croire, le véritable responsable de la torture de Michel Gbagbo serait le chef de l’Etat à l’époque. « Celui qui avait l'opérationnalisation de l'armée, des FRCI en main, c'était le Chef de l'Etat et à une moindre mesure, le chef d'état-major de l'armée.
Et ce chef d'état-major de l'armée a été nommé par décret par le Chef de l'Etat.
Celui qui est donc responsable de la torture de Michel Gbagbo, c'est bel et bien le Chef de l'Etat de l'époque, qui était le chef suprême des armées et son commandant opérationnel, qui était le chef d'état-major, de qui dépendaient les commandants des fuseaux », a martelé Mamadou Traoré. Avant de poursuivre « Celui qui doit plutôt être entendu par la justice française, ce n'est pas Guillaume Soro. C'est plutôt le Chef suprême des armées à l'époque des faits ».
Aussi, a-t-il expliqué « Michel Gbagbo a porté plainte contre Guillaume Soro et les comzones parce qu'il ne maîtrisait pas,à l'époque des faits, la nouvelle configuration de l'armée.
Pour lui, Morou Ouattara, qui était un comzone sous Guillaume Soro, était celui-là qui l'a fait torturer.
Il ne pouvait donc que conclure que c'est sous les ordres de Guillaume Soro que Morou a agi ainsi avec lui ».
Mamadou Traoré a conclu en disant « dans l'affaire liée à la plainte de Michel Gbagbo, Guillaume Soro est visé mais pas concerné ».
L.T