Lors de la crise postélectorale de 2010-2011, face au blocage suscité par le refus du président déchu, Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara, vainqueur reconnu par la communauté internationale, les principales forces d’opposition se constituèrent en gouvernement légal à qui échoyait la gestion des dossiers internationaux du pays.
La gestion du compte d’opérations monétaire du pays en mains, le gouvernement reconnu par la communauté internationale et sous les ordres d’Alassane Ouattara ne pouvait que prendre le dessus sur le régime désavoué de Laurent Gbagbo, pourtant installé au palais présidentiel. Au Mali également, cette nouvelle donne devrait faire basculer le cours de la crise institutionnelle qui se joue actuellement au Mali. Sous le coup d’un embargo économique marqué par le gel des avoirs du pays et des transactions financières, imposé par les chefs d’états de la sous-région, la légitimité internationale pourrait être concédée à ce gouvernement expatrié duquel les grandes décisions émaneront.
A Bamako, la junte au pouvoir ne devrait s’en retrouver que plus affaiblie au risque de s’effondrer sous le poids conjugué de la pression des sanctions internationales et des revendications internes.
R.A