Pour préserver l’intégrité territoriale du Mali et empêcher que son ancienne colonie ne tombe sous la férule des groupes djihadistes, justifie-t-on du côté de Paris, l’armée Française y est maintenue dans un contexte délibérément hostile.
Combien de soldats Français devront encore être sacrifiés pour que survive à Bamako, des régimes visiblement dans l’incapacité de déployer par eux-mêmes des stratégies viables de lutte contre la progression des groupes djihadistes ?
En dépit des invectives et des affronts qu’elle essuie respectivement des populations et des autorités militaires qui ont osé mettre en selle les miliciens Russes de Wagner sur le terrain, la France ne décroche pas. Pas question pour elle de se retirer du Mali où se jouent visiblement de gros intérêts dont on a encore du mal à cerner les contours en dehors des soupçons que beaucoup d’observateurs prêtent à la France de vouloir maîtriser l’exploitation des ressources minières et pétrolières encore abondantes dans le pays ?
Le temps est indéniablement venu pour les dirigeants Français de clarifier les choses en situant l’opinion publique sur les motivations réelles de cette persévérance sur le théâtre d’opérations au Mali. Non seulement pour l’Elysée, mais également pour les dirigeants de la transition qui n’osent pas franchir le rubicon en demandant purement et simplement le retrait des troupes de leur pays.
R.A