Pascal Affi N'Guessan, président du FPI
On ne saurait donc passer par pertes et profits les méchancetés, anathèmes et autres accusations gratuites déversées sur le Président du Front Populaire Ivoirien M. Affi N'guessan Pascal, dès lors que ce dernier avait fait du dialogue, de la discussion avec ceux qui sont au pouvoir, le vecteur clef de la réconciliation après la grave crise post-électorale.
Revenir sur le sujet, n'est ni remuer le couteau dans la plaie, ni être rabat-joie. Il s'agit simplement d'aider les uns et les autres à sortir des enfantillages et autres turpitudes aux conséquences toujours dramatiques pour les suiveurs.
En effet, combien de vies innocentes ont-elles été arrachées à l'affection de leurs familles au nom de la radicalité des mentors ? La crise post-électorale aurait-elle connu une telle amplitude si la mesure avait prévalu dans tous les camps ?
Rendons à César ce qui est à César, rendons à Affi ce qui est à Affi. On peut ne pas aimer le lièvre pour ses longues oreilles, mais on est obligé de reconnaître qu'il court vite.
En ces temps-là, l'équation était libellée comme suit : le FPI devait-il courir l'épreuve des 100 m alors qu'il se relevait à peine d'un accès palustre ? Non, il ne fallait pas y aller. Il fallait observer le temps de la convalescence, prendre des forces, reprendre les entraînements et aller à la compétition. Telles étaient les sages recommandations prescrites par le Président de cette organisation M. Affi N'guessan.
Mais contre toute attente et contre tout bon sens, on a assisté à une distribution d'étiquettes allant du "dealer" au "traître" en passant par "l'acheté" et autres.
A présent, les observateurs du microcosme politique Ivoirien seront unanimes à reconnaître que ce Monsieur a du talent. En homme politique avisé, il a eu raison de conseiller le dialogue, appelé à justes propos "l'arme des forts", à ses camarades de Parti. S'il avait été écouté, ces derniers auraient évité la souricière dans laquelle ils se sont enfermés et qui les oblige aujourd'hui à se déculotter. Le sage nous a pourtant prévenu « qu'il ne faut jamais commencer ce qu'on ne peut terminer ».
A quoi cela a-t-il servi de bander des muscles flasques, de jurer sur le Coran, la Bible et la Torah ne jamais reconnaître la légitimité de M. Alassane Ouattara et se retrouver le lendemain au palais présidentiel, heureux de l'appeler "Président" ? Qui a osé dire « Fontaine, je ne boirai jamais de ton eau » ?
Le 27 juillet dernier, au palais présidentiel, il s'est joué une pièce d'où un des acteurs est sorti malheureusement diminué.
Dix ans en arrière, M. Affi N'guessan montrait le chemin lorsque certains de ses compagnons de lutte se contentaient de regarder le doigt qui désignait en lieu et place du chemin désigné. Et ce qu'il devait arriver arriva, une véritable Bérézina.
A présent, qu'ils aient tous et au nom de la petite dignité qu'il leur reste, toute honte bue, l'humilité de présenter leurs excuses au plus lucide d'entre eux, Affi N'guessan, ou alors se taire à jamais.
Oui, il est presque certain que l'élite de la dissidence de ce Parti, par manque de courage ne fera pas cette démarche qui s'apparente à un reniement, mais la troupe aura compris, a déjà compris, vu les nombreux témoignages et ralliements de l'après désillusion.
Si tant est que M. Laurent Gbagbo fut à un moment donné le maître, force est de reconnaître que le bon élève, selon les exigences de la transmission des enseignements, vient de dépasser le maître. Le témoin est assurément dans de bonnes mains, mains à la fois souples et fermes.
Rien, absolument rien ne peut durablement arrêter la germination et l'éclosion des bonnes graines.
Gnêrèwolloh