La communauté internationale a donc définitivement fait le choix du réalisme politique au nom d’une prétendue préservation de la paix et du respect de l’ordre constitutionnel. Et cela, dans un message daté du 18 novembre. Une attitude que cette communauté n’avait pas eu le courage d’adopter entre 2010 et 2011 devant la détermination de Nicolas Sarkozy à régler ses comptes à Laurent Gbagbo. Elle avait alors soutenu l’usage des armes contre un président pourtant déclaré élu par le conseil constitutionnel. On aura compris « vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà », comme le disait Blaise Pascal. Ce qui est valable pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. C’est la règle d’or des relations internationales.
Toutefois, comme Emmanuel Macron le faisait il y a à peine dix jours, Antonio Guterres, le secrétaire général des nations unies, qui comprend bien que ce qui s’est passé est loin d’être une élection crédible, n’a pas usé de tournure diplomatique pour dire à Alassane Ouattara ce qu’il lui reste à faire. « Je suis encouragé par vos efforts visant à engager un dialogue franc, inclusif et propice à l’apaisement et à la réconciliation nationale, avec les acteurs politiques du pays y compris son excellence M. Henri Konan Bédié, ancien président de la république de Côte d’Ivoire », indique M. Guterres.
« Votre récente rencontre qui, je l’espère sera étendue aux autres acteurs politiques, est une initiative importante et un pas nécessaire pour la consolidation de la paix, la réconciliation nationale et la poursuite du développement économique en Côte d’Ivoire », ajoute le secrétaire général de l’Onu.
Il s’agit donc pour la communauté internationale de signifier clairement à M. Ouattara que si elle prend acte de son « élection », cela a une contrepartie. A savoir le dialogue « inclusif » avec les autres « acteurs politiques ». On pourrait aisément en déduire que Ouattara est désormais un président aux mains liées.
La question est cependant de savoir comment il est possible de dialoguer alors que des acteurs politiques sont aux arrêts pour certains, sous la menace d’arrestation pour d’autres ou que d’autres encore sont en exil forcé.
Et si M. Ouattara a levé le blocus des résidences de certains opposants, il le maintient pour d’autres. Depuis trois semaines, les appels à la remise en liberté de ceux qui sont aux arrêts se multiplient sans que cela n’émeuve le régime de M. Ouattara, qui se réjouit même bruyamment des félicitations qu’il reçoit tout en occultant la question du dialogue qu’il semble avoir déjà relégué aux calendes grecques après sa rencontre médiatisée avec Henri Konan Bédié.
« Votre récente rencontre qui, je l’espère sera étendue aux autres acteurs politiques, est une initiative importante et un pas nécessaire pour la consolidation de la paix, la réconciliation nationale et la poursuite du développement économique en Côte d’Ivoire », ajoute le secrétaire général de l’Onu.
Il s’agit donc pour la communauté internationale de signifier clairement à M. Ouattara que si elle prend acte de son « élection », cela a une contrepartie. A savoir le dialogue « inclusif » avec les autres « acteurs politiques ». On pourrait aisément en déduire que Ouattara est désormais un président aux mains liées.
La question est cependant de savoir comment il est possible de dialoguer alors que des acteurs politiques sont aux arrêts pour certains, sous la menace d’arrestation pour d’autres ou que d’autres encore sont en exil forcé.
Et si M. Ouattara a levé le blocus des résidences de certains opposants, il le maintient pour d’autres. Depuis trois semaines, les appels à la remise en liberté de ceux qui sont aux arrêts se multiplient sans que cela n’émeuve le régime de M. Ouattara, qui se réjouit même bruyamment des félicitations qu’il reçoit tout en occultant la question du dialogue qu’il semble avoir déjà relégué aux calendes grecques après sa rencontre médiatisée avec Henri Konan Bédié.