Or donc, le prétendu braquage de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'ouest ( Bceao) en 2011 par l'ex président ivoirien déchu, Koudou Laurent Gbagbo, est coquille vide.La condamnation à 20 ans de prison et par voie de conséquence, son retrait de la liste électorale ainsi que sa non éligibilité aux élections présidentielles de 2025, seraient un produit de laboratoire. En tout cas si l'on s'en tient à l'analyse du confrère de Africatopsuccès.com. Selon en effet Philippe-Henri Dakoury-Tabley, ancien gouverneur de l’institution, les accusations ont été bâties sur du sable mouvant. À en croire l'ancien gouverneur de cette institution, aucun détournement d’argent n’a été constaté dans les rapports financiers depuis 2011. Et donc le verdict serait creux et sans preuves matérielles. Alors que l'ex président de la République, Laurent Gbagbo était remis à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, la justice ivoirienne l'accablait, lui et plusieurs collaborateurs, pour un supposé braquage des locaux de la BCEAO. L'ancien patron de la Bceao, Dakoury-Tabley soutenait, la main sur le coeur qu’aucune infraction n’a eu lieu . "En réalité, il n’y a pas eu de casse. Le ministre Justin Koné Katinan et son équipe sont entrés légalement dans les locaux, accompagnés d’huissiers et d’un représentant du procureur, et ont demandé au personnel de poursuivre leur travail", précise Dakoury-Tabley. Il se convainc que la Bceao n’a jamais porté plainte ni signalé une quelconque disparition de fonds. De plus plusieurs audits – internes, externes et internationaux n’ont relevé aucun indice d' irrégularité. Dakoury-Tabley accuse plutôt le camp Ouattara de monter un coup contre Laurent Gbagbo. " C’est un coup monté pour éliminer politiquement le président Gbagbo. Les audits, y compris ceux mandatés par la France sous Nicolas Sarkozy, n’ont révélé aucune trace de vol ou de détournement", a t il souligné. Cette condamnation soulève donc des doutes sur l’impartialité du système judiciaire ivoirien. "Elle a également eu des conséquences politiques majeures, notamment l’exclusion de Laurent Gbagbo de la liste électorale et la privation de ses droits civiques", déplore le confrère.
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 111 vues