La mise en place de la politique de la santé de la reproduction et de la planification familiale constitue une priorité pour la Côte d'Ivoire. Elle dispose à cet effet d'un plan national de développement sanitaire (Pnds) 2021-2025 qui vise à promouvoir la santé sexuelle et la reproduction des populations et ayant pour finalité la réduction de la mortalité et la morbidité liées à la sexualité et à la reproduction. Car la vision du gouvernement, c'est " Une Côte d'Ivoire où aucune femme ne meurt en donnant la vie et où chaque personne naît en bonne santé et vit une sexualité et une reproduction saine.
Pour y parvenir, deux axes stratégiques sont élaborés, à savoir la prévention qui englobe la planification familiale, la vaccination, les pratiques familiales essentielles, la surveillance de la grossesse et la lutte contre les mutilations génitales, et la stratégie curative qui concerne les soins obstétricaux et néonatals d'urgence ( Sonu) et la prise en charge intégrée des maladies des nouveaux nés et de l'enfant ( Pcimne). Grâce à cette dynamique insuflée par les acteurs des programmes, les résultats sont probants. En effet, l'on note que la prévalence contraceptive est de 24,9 %, soit un gap de 3,9% de l'objectif national du Pnds 2021-2025 qui est de 21% . Le taux de décès maternel qui était de 614 sur 1000 naissances en 2012 a chuté pour atteindre 385 en 2021. Quant à la mortalité infanto-juvenile, celle ci est passée de 108 à 74/1000 tandis que la mortalité néonatale passe de 38/1000 à 30/1000.
Ce sont autant de chiffres flatteurs qui ont motivé l'Usaid à apporter son appui aux responsables de la santé à accélérer le processus et infléchir de façon plus significative, le taux de mortalité infantile et de la mère. Dans son mot de bienvenue, Modibo Maïga, responsable du Propel health West Africa a situé le contexte, indiquant que la santé de la reproduction et la planification familiale sont des sujets préoccupants. Pour sa part, Mariétou Satin de l'Usaid, a reconnu les progrès remarquables réalisés par la Côte d'Ivoire en matière de distributions de contraceptifs et les gratuités dans le cadre de la planification familiale. Mais les résultats bien que satisfaisants, restent encore en deçà des attentes. D'où la mise à disposition des outils indispensables et résilients afin de mieux diagnostiquer pour une mise en œuvre plus efficace. Aussi salue t elle le leadership du directeur général de la santé. " L'Usaid est disponible à vous accompagner dans cette expérience ", a t elle rassuré.
Pr. Samba Mamadou, directeur général de la santé, sous le leadership duquel se tient cet important atelier, s'est voulu très pragmatique et chirurgical. Pour lui, il faut changer de paradigmes afin de mieux toucher la cible, celle de réduire considérablement le taux de mortalité. "Les résultats sont encourageants. Mais nous devons passer de la théorie à la pratique. Il faut des actions précises à hauts impacts pour faire baisser le taux de la santé maternelle. Nous devons être les acteurs de la chute et pour y arriver, il faut mettre en place de nombreuses stratégies. Nous devons agir ensemble avec nos acquis et réduire la mortalité maternelle ", a indiqué Pr Samba Mamadou, le directeur général de la santé qui a traduit toute sa reconnaissance à l'Usaid pour ses efforts significatifs au maintien de l'équilibre sanitaire en Côte d'Ivoire. Il convient de signaler que Hortense Angoran, directrice régionale de ExpandPF et Dr Goulin Kadja Adjoba, directrice de la santé communautaire et de la promotion de la santé, ont également marqué leur adhésion à une lutte accélérée pour la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile en Côte d'Ivoire.
Norbert Nkaka