Plus de deux ans après, l’heure a peut-être sonné pour le PDCI-RDA de faire le bilan de ses années de collaboration et d’aborder les nouvelles perspectives au regard des contingences en cours. Certes, dans le contexte de l’époque, le choix du président du PDCI-RDA semblait judicieux dans l’imbroglio suscité par le conflit de leadership pour le contrôle du Front Populaire Ivoirien (FPI) duquel Laurent Gbagbo semblait tirer son épingle du jeu, les choses ont visiblement changé. Le retrait de Laurent Gbagbo du FPI le 09 Août dernier, a drastiquement rebattu les cartes dans l’antre de l’ex clan présidentiel. Les congrès organisés les 16 et 17 Octobre par le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et par le FPI, le 13 Novembre, ont contribué à démystifier l’icône de la gauche socialiste en Côte d’Ivoire, car au-delà des motifs structurels invoqués, le véritable enjeu de ces évènements, était la mobilisation. Au palais des sports d’Abidjan, Affi Nguessan, a fait une véritable démonstration de force. Et visiblement, ils sont de plus en plus nombreux ces soutiens de Laurent Gbagbo à être déçus de la trajectoire empruntée par leur leader qui depuis son retour d’exil le 17 Juin dernier, n’a jamais été capable de faire asseoir autour de lui ses camarades de lutte dont Affi Nguessan et Simone Gbagbo pour aplanir les divergences. Pour l’heure, Affi et les siens se rapprochent du RHDP au pouvoir. Ce qui pour l’opposition apparaît comme une perte non négligeable si les choses venaient à se concrétiser ainsi.
R.A
R.A