Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi | 20/12/2024 | 227 vues
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Seconde Une
Les représentations des centrales syndicales de la région de San-Pedro ont égrené, lors de la commémoration de la 137 ème fête des travailleurs,le lundi 1er mai 2023, un chapelet de difficultés auxquelles ils font face et qui restent malheureusement rangées dans les placards.
Le préfet de la région de San -Pédro
. Ces résolutions au nombre de 6 ont été portées au préfet de région, préfet du département de San-Pedro, Coulibaly Ousmane par la voix du porte-parole des centrales syndicales à savoir Ugtci, Dignité, Unatr-CI, Humanisme et Fesaci lors de cette journée commémorative dans la cour de la préfecture de San-Pedro. Entre autres, le porte-parole, Madou Zadi a demandé au préfet de peser de tout son poids afin que les problèmes liés à la liberté syndicale dans les entreprises, à la couverture maladie universelle, à la revalorisation, au plafonnement de la pension de retraite, à la viabilisation des terrains urbains, l'érection du port autonome de San Pedro en port d'importation afin d'amoindrir le coût de la vie connaissent une solution rapide pour le bien des travailleurs. Il a cependant traduit la gratitude et la reconnaissance des centrales syndicales au Président de la république, Alassane Ouattara pour la dynamique du changement de la physionomie de la région de San-Pedro en terme d'infrastructures de tout genre. La réouverture de la côtière, l'inauguration du tribunal de première instance et de la maison d'arrêt et de correction de San-Pedro, l'ouverture du nouveau CHR, le bitumage des artères principales de la ville, le stade Olympique Laurent Pokou en finition pour ne citer que ces quelques précieux projets du gouvernement. Réceptionnant le cahier des revendications et des doléances des centrales syndicales, le préfet de région a rassuré que les difficultés rencontrées sont en cours de résolution. Mais avant, Coulibaly Ousmane, a souligné un point qui lui tient à cœur: la paix et la stabilité, conditions préalables au maintien et la création d'emplois. " La grève est un droit syndical, reconnu et acquis au travailleur dans notre pays. Il est conféré au travailleur pour leur permettre de réclamer de meilleures conditions de travail et les protéger des abus. C'est pourquoi, je voudrais inviter les syndicats et les faitières à sensibiliser leurs membres, afin que l'exercice si légitime soit-il de leurs droits, ne soit pas préjudiciable et attentatoire aux intérêts de l'Etat et des structures qui les emploient. Ensemble construisons positivement l'avenir du travail dans notre pays. Aujourd'hui comme demain, l'Etat prendra les décisions qui s'imposent chaque fois que les conditions économiques le permettront pour améliorer le quotidien de nos concitoyens " a déclaré le préfet Ousmane Coulibaly. Pour finir, le représentant de Chef de l'Etat a instruit les services de l'inspection du travail à intensifier les contrôles dans les entreprises en vue de faire respecter les dispositions légale, règlementaires et conventionnelles en vigueur. De même, il a-t-il encouragé les centrales syndicales à poursuivre leurs efforts pour contribuer au développement de la région. Le traditionnel défilé des travailleurs et la mobilisation de toute la crème sociale, politique, administrative, militaire et communautaire a mis fin à cette cérémonie bien organisée par le directeur régional de l'inspection du travail, Tapé Djédjé Appolinaire. Norbert Nkaka (Info : De Vinci )
Mercredi 3 Mai 2023
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Le secrétaire général par intérim du syndicat national du personnel de l'Anader de Côte d'Ivoire ( Synapa-ci), Gnaoré Alphonse Koh, a animé une conférence de presse en marge du défilé des travailleurs, le 1 er mai, à Yamoussoukro. Le 2 ème responsable de ce syndicat a dénoncé les conditions de vie et de travail de ses camarades et la non application du Smig qui passe de 60 à 75 000 f.
La participation des agents de l'Agence nationale d'appui au développement rural ( Anader) au défilé géant du 1 er mai à Yamoussoukro, cachait mal leur mécontentement. Aussitôt après les festivités, ont ils organisé une conférence de presse pour mettre au grand jour, leurs conditions de vie et de travail qu'ils qualifient d'exécrables. Au cours de cette conférence de presse, Gnaoré Alphonse Koh, le secrétaire général par intérim du Synapa-ci n'a pas chaussé de gant pour dénoncer le mépris affiché par les responsables de l'Anader à l'égard de ses agents. "Les travailleurs meurent par vague à cause des conditions de vie et de travail exécrables", signifie t il d'entrée. Selon lui, les nombreuses revendications formulées depuis un an conformément au dialogue social instauré par le directeur général avec un chronogramme, sont malheureusement restées lettre morte. Parce que ce chronogramme a été interrompu depuis juillet 2022. Ces revendications, a en croire le secrétaire général par intérim Gnaoré Alphonse Koh sont : la revalorisation des salaires suite à l'annonce du président de la république Alassane Ouattara et entérinée par la Cgeci à travers l'augmentation du Smig qui passe de 60 à 75 mille F pour faire face à la cherté de la vie et qui n'est pas encore appliquée jusqu'à fin mars, la réinstauration des avancements bloqués depuis 1998, la mise en place d'un profil de carrière, paiement des droits des agents à la retraite dans un délai raisonnable et le paiement des heures supplémentaires. " Les travailleurs de l'Anader, par ma voix, disent que trop c'est trop. Nous appelons le ministre d'État, ministre de l'agriculture et du développement rural, M. Kobenan Kouassi Adjoumani à jeter un regard sur les conditions de travail et de vie peu honorables des agents de l'Anader. Nous invitons également au ministre de la lutte contre la corruption et de la promotion de la bonne gouvernance à s'enquérir de la gestion des agents de l'Anader. Aussi lançons nous un appel pour dire que si rien n'est fait dans les prochains jours, nous nous gardons le droit de lancer un mot d'ordre de grève précédé d'un préavis. Le combat continue", a t il conclu.
Il convient de noter que l'Anader a été créée le 23 septembre 1993 sur les cendres de 3 sociétés d'état notamment la Satmaci, la Cidv et la Sodépra dissoutes, conformément à l'application du programme d'ajustement structurel proposé par la banque mondiale. L'Anader a bénéficié du financement de Pnasa 2 avant d'être privatisée et érigée société anonyme de type particulier.
Norbert Nkaka
L’Union des journalistes pour la presse libre africaine (UJPLA) suit avec consternation la violente crise qui a récemment éclaté au Soudan. Le premier responsable de cette structure a rédigé une déclaration le dimanche 30 avril pour exprimer ses inquiétudes face à cette tragédie qui a déjà causé plusieurs morts et de blessés.
L’UJPLA est très préoccupée par le fait que les journalistes continuent de faire l’objet de menaces, d’attaques, de brutalités ou de représailles au Soudan. Certains journalistes restent sous surveillance et contrôle. La vie privée des femmes journalistes a été exploitée pour les intimider. Profondément attachée à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes sur tout le continent africain, l’UJPLA condamne avec la plus grande énergie toute action qui entraverait, mettrait en danger ou tenterait de réduire au silence le travail des reporters au Soudan. L’UJPLA réitère son soutien fraternel aux reporters et à toute la communauté des hommes et des femmes des médias au Soudan. L’UJPLA salue le travail des institutions civiles, telles que le Réseau des journalistes soudanais, le Réseau des médias soudanais et les Journalistes pour les droits de l’Homme, qui ont mis en place des mécanismes de suivi et de documentation des violations des droits des journalistes. L’UJPLA appelle toutes les parties à faire tout leur possible pour garantir la liberté de mouvement et la sécurité de tous les hommes et de toutes les femmes travaillant dans les médias au Soudan ou couvrant le conflit qui s’y déroule. L’UJPLA exhorte tous les journalistes actuellement au Soudan à continuer d’exercer leur profession en toute sécurité, avec responsabilité et professionnalisme.
Noël YAO, Président de l'Ujpla
La 137 ème fête des travailleurs a été célébrée dans le monde entier ce 1 er mai. Une occasion propice pour les centrales syndicales de présenter les revendications et doléances au gouvernement ou aux représentants de l'État. Le préfet de la région des Grands Ponts, N'Zi Kangah Rémi a saisi cette opportunité pour amorcer bientôt un contrôle dans les services afin de déceler les employeurs qui ne respecteraient pas les actes du gouvernement relatif à l'application du Smic.
La fête s'est déroulée en deux temps. D'abord un défilé géant qui a vu le passage des différentes composantes des travailleurs : les représentants des centrales syndicales ( Ugtci, Fesaci, Ifci, dignité...), les associations de femmes, les commerçants, les couturiers, des établissements privés, les structures hôtelières mais surtout les entreprises agro industrielles très nombreuses dans la région. La deuxième étape des allocutions a été la plus riche. Le directeur régional de l'inspection du travail, Djédjé Serge Pacôme ouvre le bal. " Cette fête qui célèbre la dignité du travailleur est aussi une occasion de rencontre et de dialogue entre employés et employeurs", situera t il avant de dresser le bilan de ses activités en termes de contrôles et de visites sur le terrain. Place est ensuite donnée au porte-parole des centrales syndicales, Dembélé Dominique. Celui-ci a reconnu les efforts consentis par l'État pour alléger les charges des travailleurs. Toutefois il a égrené plusieurs revendications et doléances au nombre desquelles la revalorisation salariale, des primes de logements, le relèvement du prix des produits agricoles et surtout l'application effective du SMIC qui est de 75 000 f. En réponse au chapelet des revendications le préfet s'est visiblement senti interpeller par la mauvaise foi affichée par certains employeurs qui feraient preuve de résistance quant à l'application effective du SMIC, un acte pris par l'État ivoirien. " Il me revient à plusieurs reprises que des employeurs ne respecteraient pas les salaires conformément au SMIC. D'autres même ne déclareraient pas leurs agents à la Cnps. C'est une violation grave car aucun juge administratif ne peut se prononcer sur un acte de gouvernement. Séance tenante, je donne instruction au directeur régional de l'inspection du travail de diligenter un contrôle dès le mardi 2 mai afin de déceler tous les hors -la- loi. Parcourez toutes les entreprises et relevez tous les manquements afin de faire réparer toutes ces injustices. Faites votre travail et nous allons le transmettre à qui de droit", a insisté le préfet hors grade, N'Zi Kangah Rémi qui a par ailleurs rendu un hommage appuyé au gouvernement pour les avancées significatives à l'endroit des travailleurs. " Les avancées sont plus pesantes que les quelques difficultés. L'actif est donc supérieur au passif", a reconnu le premier responsable administratif de la région des Grands Ponts.
Le préfet de la région des Grands Ponts, N'Zi Kangah Rémi veut réparer le tort fait aux travailleurs
Il convient de rappeler que le thème de cette année est " Résilience et travail décent. Agir ensemble au service du travail pour l'amélioration des conditions de vie et l'inclusion"
Des femmes chauffeurs de bus, apprentis Gbaka et même mécaniciens, on en connaît en Côte d'Ivoire. Mais, elles sont rares et presqu' introuvables, ces conductrices de Yango. Nous avons surpris Y. M. la trentaine et titulaire d'un BTS en transport et logistique, au volant d'un Yango, le jeudi 27 avril. Pourquoi a- t -elle choisi ce métier ? Que gagne- t -elle ? Quelle sont les difficultés rencontrées ? ....Nous avons fait une véritable incursion dans le métier de cette femme.
C'est au détour d'une rue à Cocody Mermoz, aux environs de 20 he que nous activons notre application à l'effet de commander ce type de véhicule spécialisé. Environs 5 minutes plus tard, un véhicule flambant de marque Nissan immatriculé XXXX, stationne à notre niveau. Nous nous y installons pour Yopougon Siporex. Nous sommes tout de suite frappés par fraîcheur et surtout le parfum. Quelques minutes après, c'est une voix féminine qui nous adresse une salutation. " Mais c'est une femme qui est volant!", m'écriai-je, subjugué surtout lorsque j'identifie sa coiffe. Nous engageons alors une causerie pour nourrir notre curiosité. C'est là que nous découvrons tout le mystère de son métier qu'on croit être dévolu aux seuls hommes. Ses motivations aussi. " Nous sommes une quarantaine de femmes sur un projet qui concerne 300 femmes. Moi je suis titulaire d'un Bts depuis 2015. J'ai souscris à ce projet et cela fait 1 ans 3 mois que je conduis. Dans un an 9 mois, le véhicule me revient parce que nous travaillons avec les promoteurs comme des partenaires", nous confie t elle, indiquant que c'est la passion d'être au volant et la volonté de se battre pour gagner sa vie qui l'ont amenée à ce métier. " Je suis déclarée à la Cnps et le peu que je gagne me permet de me nourrir et assurer mon loyer. D'ailleurs j'avais postulé à la Sotra pour être machiniste. Malheureusement je n'ai pas été retenue", signifie Y. M. Comme tout métier Y. M. rencontre les difficultés notamment avec les forces de l'ordre, les conducteurs de Gbaka et même les hommes. " Les policiers nous fatiguent un peu parce qu'ils ne veulent pas du permis B. Les conducteurs de Gbaka nous considèrent comme des concurrents et endommagent parfois nos véhicules. Mais le gros problème, c'est la réticence des hommes. Certains refusent que les femmes les conduisent. Mais nous finissons par les dissuader", précise t elle. Y. M. qui brave ces difficultés et qui se fiche même de l'insécurité s'est fixé un objectif bien précis. Devenir une cheffe d'entreprise. "Moi, je sais où je veux arriver. Être cheffe d'entreprise avec 5 ou 10 véhicules. C'est possible. J'ai un programme de travail qui me permet de commencer à 8 h et descendre à 23 h. Je n'ai pas peur. Je roule même à Abobo à 22 h. La vie est un destin", tranche Y. M. qui soutient ne pas fléchir sous les jugements des détracteurs.
Pour terminer, elle demande aux jeunes filles de déserter les bars et maquis afin de tracer leur propre chemin. " Je pense à l'avenir de mes enfants. Il faut que les jeunes filles saisissent les opportunités pour tourner le dos à la facilité. Qu'est-ce qu'une femme peut avoir véritablement d'un homme aujourd'hui si elle ne fait rien? Rien. Il faut que la femme se batte si elle veut être libre et épanouie", lance t elle.
Norbert Nkaka
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