2012-2024, cela fait pratiquement 12 ans que Chantal Guiraud s'est lancée dans l'aventure du pagne traditionnel ivoirien. Sa passion pour le pagne traditionnel est tellement forte que la jeune dame, native de Kouibly sacrifie presque tout pour se consacrer désormais à l'activité du tissage. Elle est aujourd'hui la seule femme tisserande de Côte d'Ivoire, une activité d'ailleurs réservée aux seuls hommes. Son rêve, faire découvrir les qualités du pagne traditionnel ivoirien, ses variétés mais surtout sa notoriété dans la culture. Dans les différentes localités parcourues, notamment Adzopé, Kouibly, Sinfra, San Pédro, Odienné, pour ne citer ces localités, Chantal Guiraud a pu comprendre que le pagne a une valeur indéniable : vecteur de culture, de cohésion et d'identité. Mais le défi qui la brûle, c'est de moderniser le pagne traditionnel afin de mettre en lumière tous ses atouts et susciter les opportunités pour les futures générations. D'où cette ingénieuse idée d'initier la journée du pagne traditionnel ivoirien en 2017. Mais quels écueils pour Chantal Guiraud qui se bat presque sans ressources financières. Sa seule arme, sa passion pour le pagne traditionnel.

Après 4 éditions célébrées dans l'ombre sanctionnées par deux années blanches pour manque de moyens (2022 et 2023), Chantal Guiraud la téméraire, la femme mâle refait surface en 2024 avec la rage de réaliser son rêve fou, celui de porter le pagne traditionnel au firmament. Pour cette 5 ème édition, elle sollicite et obtient des soutiens de taille. Il s'agit de l'inspecteur général d'État, Ahoua N'Doli Théophile par ailleurs ancien ministre du plan, de l'industrie, des PME et de l'artisanat. Un homme chevronné au grand coeur qui accepte d'ouvrir le chemin du succès à Chantal Guiraud. D'autres personnalités telles le ministre du commerce et de l'industtie Souleymane Diarrassouba, Alexis Zahé, maire de Kouibly, Bamba Kassoum, président de la chambre des métiers et bien d'autres mettent la main à la pâte pour oeuvrer au succès de cette journée dont le thème est " Pagne traditionnel et employabilité ".

À inspecteur général d'État, le ministre Ahoua N'Doli Théophile, Chantal Guiraud a dévoilé ses réelles motivations. " Nous voulons célébrer la culture ivoirienne, car le pagne, premier instrument de culture demeure le principal vecteur de cohésion. Nous voulons le mettre en lumière pour exprimer ses atouts et montrer comment on peut le moderniser et en faire des opportunités pour les générations à venir. Cela à travers la formation, les expositions et des défilés de mode", a expliqué Chantal Guiraud avant de formuler une forte doléance à l'inspecteur général d'État. "Votre soutien à nos actions sonne comme une inspiration, un grand soulagement et une motivation pour les acteurs du textile. Nous voulons compter sur vous pour porter notre voix. Nous voulons vous confier cette grande mission de solliciter le gouvernement afin de nous accompagner", a t elle formulé à l'endroit du ministre Ahoua N'Doli Théophile visiblement subjugué par la qualité du travail abattu.

Dans son intervention, l'inspecteur général d'État semble répondre favorablement au voeu de l'initiatrice de la journée du pagne traditionnel ivoirien. " Je vous félicite pour votre travail remarquable. Votre témérité, votre résilience vous valent cette activité. Vous méritez qu'on vous soutienne car vous faites partie des grandes femmes qui se battent pour leur bien-être ", rassure t il. Aussi a t il égrené les immenses qualités pagne traditionnel: il révèle le savoir ancestral, c'est un art, un ambassadeur de la culture et créateur d'emploi. Pour Ahoua N'Doli, le pagne traditionnel doit être soutenu afin qu'il ne meure pas. " Le pagne traditionnel est un pan de notre culture. Il ne doit pas disparaître. Car un peuple sans culture est comme un zèbre sans rayures. La culture ivoirienne doit s'exporter à travers son pagne traditionnel ", a insisté le ministre Ahoua N'Doli avant de faire un véritable plaidoyer auprès des ministères de la culture, du commerce,de l'industrie et des Pme, du tourisme et l'artisanat à apporter un véritable soutien aux acteurs du pagne traditionnel et le valoriser. " Le défi ivoirien, c'est le chômage des jeunes. Le pagne traditionnel apparaît comme un pan essentiel à explorer car il peut être une source substantielle et d'absorption du taux de chômage en Côte d'Ivoire ", a justifié l'inspecteur général d'État, Ahoua N'Doli Théophile.

La marraine Djélika Yéo, le président de la chambre nationale des métiers, les eprésentants du ministre du commerce, de l'industrie et des Pme et du maire de Kouibly, président de la cérémonie ont, dans leurs intervention, traduit leur engagement à soutenir les activités de la promotrice Chantal Guiraud afin que le pagne traditionnel sorte de l'ornière pour constituer une activité pourvoyeuse d'emplois et de lutte contre la pauvreté. " Nous allons oeuvrer pour que le pagne traditionnel retrouve ses lettres de noblesse car il symbolise notre identité. Nous ne baisserons pas les bras ", a lancé la marraine Djélica Yéo, la marraine. Le directeur général des Pme, Sylvère Konan, représentant le ministre Souleymane Diarrassouba, du commerce, de l'industrie et des Pme a reconnu que l'artisanat constitue un précieux pilier de l'économie ivoirienne en ce sens qu'il représente 14,2 % du Pib avec 4299 milliards de F et mobilise 2,600 millions d'acteurs. Notons qu'une exposition des variétés du pagne traditionnel et un défilé de mode en pagne traditionnel ont constitué les autres temps forts de cette 5 ème édition de la journée du pagne traditionnel ivoirien.

Norbert Nkaka

T. G., c'est le nom qu'on attribue à un dangereux malfaiteur, maîtrisé par les forces de la gendarmerie de Dabou et qui séjourne dans les locaux. Ce mauvais garçon, dit on, entretient un gang qui opère nuitamment dans les périmètres de la ville de Dabou. Les victimes se comptent par dizaines. En effet T. G, toujours sanglé dans un ensemble treillis avec des chaussures militaires et un callot, a véritablement fière allure surtout quand il harpente les rues de son quartier. Sa forte corpulence coiffée par une taille d'environ 1,85 m ne manque pas d'attirer les riverains, surtout les jeunes du quartier qui ne cachent pas leur admiration pour le " pseudo militaire " sous les apparences d'un vrai soldat. Dans les maquis, il fait toujours bombance quand ces jeunes lui achètent à boire. La bière, le vin, l'alcool frelaté, tout y passe. Et quand le faux militaire est ivre de mauvais vin, il ne manque pas de se proclamer " un gradé de l'armée ivoirienne ". Mais au fil des jours, les dérives langagières de T. G. et sa trop grande propension achèvent de convaincre plus d'un qu'ils ont plutôt affaire à un imposteur, doublé de malfaiteur. Ils le soufflent aux forces de la gendarmerie, en précisant son bistrot de prédilection, où TG vient faire régulièrement étalage de son vrai faux titre. Une ambuscade lui est tendue dans la semaine en cours. Les instants qui suivent, voilà que T. G. vient stationner sa moto et s'installe. Il est aussitôt cueilli. Une perquisition à son domicile permet de découvrir le vrai visage de T.G. Un pistolet automatique, plusieurs tenues et chaussures militaires et même d'autres biens estampillés de l'armée ivoirienne y sont retrouvés. Conduit ensuite dans les locaux de la gendarmerie et interrogé sur l'origine de cette importante dotation, T. G. n'a pas voulu donner de détails. Toutefois, il reconnaît être un membre d'un gang de braqueurs qui opère la nuit dans les départements de Dabou, de Sikensi et de Grand Lahou, notamment sur la côtière(axe Abidjan-San Pedro). T. G, le faux militaire braqueur sera bientôt déféré au tribunal de Dabou pour être entendu. Il donnera certainement l'origine de l'arsenal militaire qu'il utilise pour tromper les braves populations.

Norbert Nkaka

C'est un commissaire visiblement remonté qui s'est adressé aux usagers de la ville de Grand Lahou. Il n'a donc pas chaussé de gants pour fustiger cette catégorie de conducteurs d'engins à deux roues: pas de permis de conduire, pas de casque et pas d'assurance. À cela s'ajoute l'incivisme l'excès de vitesse et l'imprudence. Pour le commissaire de police de Grand Lahou, l'heure de la sensibilisation est terminée. Désormais, c'est l'heure de la répression. Sur ce dernier point, il a promis des lendemain très sombres pour les conducteurs sans papier et sans permis. " Tu prends une moto, tu conduis n'importe comment et tu vas faucher mortellement quelqu'un. Quand on te prends, on te conduit à la maison de correction de Dabou. À partir de ce jour, nous allons boucler la ville. Si nous prenons un usager sans ses pièces afférentes, il sera aussitôt verbalisé et conduit devant les tribunaux. Nous serons impitoyables pour les conducteurs inconscients qui ont choisi d'endeuiller les populations ", a t il averti fermement tout en les invitant à passer le permis. " Si vous entrez dans une auto-école, au bout de 3 mois, vous aurez votre permis. Sortez de la clandestinité. Sinon nous allons vous mener la vie dure", a t il tapé du poing sur la table, fulminant de colère. Les propriétaires des engins n'ont pas été épargnés non plus par le premier responsable de la sécurité à Grand Lahou qui les accuse d'exploiter abusivement les conducteurs d'engins. " C'est vous les vrais responsables de ce qui arrive. Comment vous employez ces jeunes sans leur permettre de passer le permis de conduire. Pourtant ils vous versent des recettes. Désormais, si un conducteur sans papier est épinglé, vous serez aussi verbalisés", a sévèrement interpellé l'officier de police.

Norbert Nkaka

La situation est très confuse à l'université devenue depuis le mercredi 31 juillet, le théâtre de graves échauffourées entre les forces de l'ordre déployées en grand nombre et les étudiants très remontés avec à leur tête, le secrétaire général de la Fesci, Kambou Sié. Jets de pierres, côté étudiant et lance de gaz lacrymogènes et courses poursuites, côté forces de sécurité, tels sont entre autres, les ingrédients de ces échauffourées. Le phénomène n'est pas nouveau entre les " frères-ennemis" (étudians/police). Mais cette fois, la crise semble intervenir dans un autre contexte. Qu'en est il exactement ? Dans un courrier émanant de l'instance estudiantine, dont nous avons reçu copie, le mécontentement des étudiants serait consécutif à leurs camarades incarcérés depuis le mois de juin. En effet, comme le précise ce courrier signé par le premier responsable de la Fesci, Kambou Sié, c'est que depuis "le mardi 4 juin, plusieurs étudiants ont été arrêtés puis conduits à la préfecture de police d'Abidjan". Mais alors que les responsables de la faîtière des étudiants mènent des démarches pour obtenir leur libération, ceux-ci apprennent qu'ils ont été conduits au pôle pénitentiaire d'Abidjan ( ex Maca). "Nous apprenons qu'ils seront jugés le 16 octobre prochain". Pour les étudiants, c'est une injustice de trop qu'ils ne sauraient avaler, ce d'autant que ces arrestations dont les raisons restent encore inconnues, ont fait perdre la première session aux étudiants incarcérés. C'est donc la goutte d'eau qui ferait déborder le vase.

Pour obtenir leur libération et donner une chance à leurs camarades de prendre part aux examens de fin d'année académique, Kambou Sié et ses camarades, vont opter pour l'escalade, qui est pour eux, la suite logique de l'échec d'une longue démarche de négociation auprès des autorités compétentes. "Malgré nos efforts incessants, les autorités n'ont donné aucune suite à nos démarches (...) La Fesci a décidé de solliciter l'intervention des autorités en bloquant les entrées et en suspendant toutes les activités au sein de l'université FHB", indique le courrier. Au demeurant, la Fesci exige purement et simplement la libération de leurs camarades incarcérés afin que ceux-ci puissent composer pour les examens de la deuxième session, au risque de perdre totalement l'année académique (année blanche). Il s'agit d'une stratégie de solidarité que la Fesci entreprend envers ses camarades incarcérés. Kambou Sié et ses camarades vont ils obtenir gain de cause en utilisant cette démarche ? Car en face, les mêmes forces de la police fortement déployées. Si les échauffourées prennent une autre allure, d'autres étudiants risquent fort bien de gonfler les chiffres de ceux qui séjournent au pôle pénitentiaire d'Abidjan. Dommage que cette autre crise Fesci-police intervient à une semaine seulement des festivités des 64 ans de l'indépendance de la Côte d'Ivoire dont la cérémonie officielle est prévue le 7 août à Grand Bassam.

Norbert Nkaka

L'an 1 de la mort de l'ex président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, Henri Konan Bédié, a été fortement célébré dans sa ville natale par les cadres et les populations, les mercredi 31 juillet et jeudi 1 er août. La maison du Pdci a été prise d'assaut et plusieurs manifestations ont émaillé la cérémonie. Aux côté de la veuve Henriette Bédié, l'ancien intérimaire Cowply Bony était aussi a Daoukro pour cette commémoration. Le délégué départemental Daoukro 1, Traoré Adam Kolia a situé la raison de cette cérémonie. "Le président Henri Konan Bédié a été si attentionné pour nous, si disponible pour la Côte d'Ivoire qu'il demeurera en retour dans la mémoire collective. Le président Bédié a trop aimé et servi la Côte d'Ivoire. Il ne peut pas être oublié", a-t-il affirmé. Avant de lancer un appel à l'endroit de tous les militants du parti. "Je voudrais vous appeler tous au dialogue et à la solidarité dans toutes nos actions internes et externes. Le meilleur moyen de perpétuer l'oeuvre de notre regretté président ne serait-il pas de lui emboiter le pas dans sa philosophie. Allons en rangs serrés. Allons dans la cohésion, chantant à l'unisson, pour que nous ramenions la Côte d'Ivoire là où les ivoiriens nous attendent.", a-t-il lancé pour conclure. À sa suite l'ancien ministre Emmanuel Niamien N'Goran a invité chacun à un moment de recueillement. Il a demandé aux militants du plus vieux parti de rester unis. ont meublé cette cérémonie.

Des conférences ont été données par messieurs Kra Amani Georges et Gnamien Yao sur le parcours de l'illustre disparu. Son cursus scolaire au cours duquel Henri Konan Bédié marquait déjà son environnement a travers son rendement jusqu'à l'occupation des postes qu'il a eus. Gnamien Yao a remis 50 exemplaires d'un livre écrit sur Bédié. Ces manuscrits qu'il offre, contribueront selon lui, à perpétuer la mémoire du sphinx de Daoukro. L'écrivain a plaidé pour que les élus de l'Iffou trouvent un vaste espace pour la construction d'un grand bâtiment qui servira de fondation où l'on trouvera tous les supports écrits sur les idéologies de l'homme disparu. Un récital fait par 90 enfants, symbolisant l'âge du président Henri Konan Bédié, sur la ténacité dans l'avancement du parti, a provoqué une forte émotion dans l'assistance. Projection de film sur Bédié et prestations de nombreux artistes

Serge Bry ( Correspondant)