Le président Henri Konan Bédié s'est rendu, ce mercredi 05 avril , à la place qui porte son nom où avaient lieu, les festivités de la 18 ème édition du Ficad. Cette visite surprise, la première du genre depuis la création du Ficad, a drainé un monde fou y compris les autorités administratives et coutumières locales, et fait changer subitement le cours de la cérémonie. Le sphinx de Daoukro voulait ainsi traduire son attachement aux valeurs traditionnelles du terroir Akan. Le commissaire général dudit festival, Akoto Olivier, par ailleurs député de Daoukro/N'gattakro, visiblement ému par cette marque de considération traduira toute sa reconnaissance à l'illustre invité. "Le président Henri Konan Bédié est le précurseur, le promoteur du Ficad. Il nous a permis pendant dix huit (18) ans de rêver à Daoukro. C'est lui le père de ce festival dédié à la culture. Il a cru à l'union des fils de Daoukro et de la région de l'Iffou. Il sait aussi que c'est par la culture que tous fils et filles peuvent se retrouver dans toutes leur diversité. Merci au président Bédié, d'avoir compris très tôt. Merci d'avoir eu confiance en nous. Vous êtes désormais le protecteur exclusif du Ficad", a reconnu Akoto Olivier. Il ensuite relevé les retombées économiques de ce festival. " Avec le Ficad, ce sont cent mille (100) visiteurs qui parcourent le Iffou en une semaine, six cents (600) chambres d'hôtel archi combles, 500 emplois directs pour nos jeunes, plusieurs organes de presse au niveau national et international", a révélé le commissaire général du Ficad. Henri Konan Bédié a pour sa part fait don d'une enveloppe importante au comité d'organisation. Danses traditionnelles et présentation d'armoiries coutumière ont émaillé la spéciale cérémonie. Notons que les années antérieures, le président Henri Konan Bédié, prenait seulement part à la cérémonie d'ouverture.

Norbert Nkaka ( Info : Serge Bry)

Il faut le dire, les agents en mission dans cette forêt classée, ont passé un moment de frayeur aux mains des planteurs. Ces derniers tentaient de s'opposer à une décision du ministère des eaux et forêts d'entreprendre une opération de destructions de jeunes plants de cacaoyers pour y planter de nouvelles essences forestières dans le cadre du reboisement du couvert forestier très agressé. Il est bon de savoir que le patrimoine forestier ivoirien est passé de 16 millions d'hectares de 1960 à 3,4 ha à ce jour. L'une des principales causes de la déforestation est l'exploitation agricole et principalement la culture du cacao. Environs un taux de 4,30 % de la forêt disparaît chaque année. Le reboisement apparaît comme une solution alternative des espaces protégés tels que les forêts classées fortement agressées par les planteurs. En effet, "sur instruction de Laurent TCHAGBA, ministre des Eaux et Forêts, le conservateur général, ZOUZOU Elvire Joëlle épouse MAILLY, directrice de Cabinet, a présidé ce mardi 04 avril une réunion de crise, suite à de graves incidents qui se sont produits ce jour dans la forêt classée de Sangouiné, dans le département de Man", rapporte une informateur. Toujours selon notre informateur, au cours d'une mission de destruction de jeunes plants de cacaoyers par la Société pour le développement forestier (Sodefor), qui devrait se dérouler du mardi 4 avril 2023 au dimanche 9 avril 2023, les agents des Eaux et Forêts au nombre de cinquante cinq (55), accompagnés de 24 manœuvres civiles, ont été violemment pris à partie par une horde des planteurs excités. On dénombre 7 agents grièvement blessés, 5 véhicules endommagés, 13 manœuvres blessés et 8 fusils confisqués par les paysans. Aux dernières nouvelles, la mission a été suspendue mais la zone est sécurisée grâce à la mise en place d'un comité de veille. Le ministre Laurent Tchagba appelle toutes les deux parties au calme. Il convient de préciser que cette mission fait suite à de nombreuses réunions d’information et de sensibilisation au cours desquelles les paysans ont été invités à abandonner les jeunes cultures non encore en production afin que ces espaces dégagés accueillent des programmes de reboisement. Norbert Nkaka

" Nous sommes venus vous annoncer une très bonne nouvelle. Les lotissements du site d'Adoukro ont été annulés depuis le 22 mars par le conseil d'État. C'est une grosse bouffée d'oxygène pour tous les propriétaires de terre de cette zone qui ont été annexés et spoliés depuis environ 20 ans par un certain Oda Édouard se faisant appeler abusivement " propriétaire terrien à Adoukro". Désormais, c'est fini", ont annoncé Lobo Anké Léon et Joachim Beugré, respectivement le député de la circonscription et le maire de Jacqueville, lors d'une tournée initiée le dimanche 2 avril dans les localités impactées par ce litige foncier, à savoir Sassako, Abréby Avagou et N'Djem. C'est dans la liesse que ces villageois ont accueilli la nouvelle. " Je n'en crois pas les yeux. Je peux désormais mourir le cœur soulagé. Je pourrais dire à ceux qui sont morts dans cette lutte que Dieu nous a enfin donné raison à travers la justice", cette réaction du 1er notable de Sassako, N'Drin Marcelin, a profondément ému le public massé sur la place publique. A Avagou, N'Djem, Abréby tout comme à Adoukro ( localité essentiellement peuplée d'allogènes), les deux autorités à qui l'on pourrait attribuer cette victoire, étaient presque portés en triomphe. " Votre combat était juste. On ne joue pas avec la terre. Désormais cette victoire doit renforcer notre solidarité et la fraternité", a traduit Nanan Bendè Ahoumia François, chef de N'Djem. Mais quand et comment a été montée cette histoire digne des grands films Hollywoodiens et qui a failli faire basculer cette contrée paisible dans une guerre fratricide aux conséquences incalculables?

Selon Bouazi Lavry Vincent, membre du comité de médiation et natif de Sassako Bégnini, ce conflit foncier d'Adoukro remonte à 2003. " Adoukro est un campement de Sassako Bégnini. Du fait de notre proximité avec la mer, nos parents ont érigé ce campement où ils y cultivaient un peu de tout, y compris des plantations de coco. C'était aussi un débarcadère et porte d'entrée des voyageurs en provenances de Dabou par voie lagunaire. De sorte que 85 % des terres appartiennent à Sassako. Mais en 2003, le sieur Oda Édouard, qui en réalité, n'est pas natif d'Adoukro, épouse la fille d'un patriarche de cette localité, par ailleurs propriétaire de terre. Usant de ce prétexte et avec le concours de certaines grosses pointures de l'administration d'alors, Oda Édouard fait transformer le campement essentiellement peuplé d'allogènes en village en 2007, certainement dans l'objectif de faire des lotissements dans cette localité qu'il considère comme un "no mens land" ( terre inhabitée). Un chef en la personne de Emien Norbert est aussitôt nommé par arrêté préfectoral. De 709 ha de terre que compte la localité, Oda Édouard qui se proclame chef de terre, parvient à annexer les terres voisines et se retrouve avec un patrimoine foncier de 2422 hectares. Spoliant ainsi 1027 ha à Sassako Bégnini, 28 ha à Avagou, 171 ha à Abréby et 244 ha à N'Djem, soient environs 1570 ha, patrimoine d'environ 500 familles", relate Bouazi Lavry Vincent. Commencent alors des péripéties de tractations ponctuées par des séries d'arrestations des chefs de villages et autres notables qui contestaient cette décision. En 2014, faisant fi de la complexité d'une telle aventure, Oda Édouard obtient l'approbation d'un lotissement par le ministère de la construction, du logement, de l'assainissement et de l'urbanisme, sans avoir consulté au préalable les riverains. Un projet pharaonique baptisé "Ville Nouvelle d'Adoukro, tranche 1 et 2 voit le jour. Toutes les oppositions et les interpellations butent sur l'intransigeance du seul Oda Édouard contre tous. Mais le 3 septembre 2021, alors que "le plus grand propriétaire terrien" de la région entreprend de mettre son programme à exécution à travers un déguerpissement massif, le désormais aménageur bute sur la résistance farouche des populations impactées. Des heurts qui éclatent ce jour là atterrissent sur la table du conseil d'État qui mène discrètement des investigations pour recouper le dossier. Le 22 mars 2023, la décision tombe. Tous les lotissements entrepris par le sieur Oda Édouard sont annulés. " C'est un pan du mur construit par Oda Édouard sur la base du faux aux seules fins de spolier les populations de leurs terres qui s'écroule", affirme le maire Joachim Beugré qui appelle les populations à la vigilance jusqu'à ce que la grosse confirme cette importante décision. Il a également salué la justice.

Les populations attendent l'abrogation de l'arrêté préfectoral du chef Emien Norbert pour confirmer un nouveau chef consensuel en la personne de Lézou Ambroise. Aussi pour la gestion de ce foncier, un collège d'opérateurs a été déjà mis en place. Pour Abréby, c'est Dao Nouka, à Sassako Bégnini, il s'agit de Mme Atsé Brigitte épouse Sokoury et Dao Nouka, Avagou retient Yoro et N'Djem est l'affaire de Mme Ago. Norbert Nkaka

La place Henri Konan Bédié de Daoukro a bien failli refuser du monde à l'ouverture du Ficad. On eût dit, en tout cas selon notre informateur sur place que la fête a été très riche. Un fait notable, c'est que l'un des fils de la localité n'est pas resté indifférent aux efforts de l'initiateur de ce grand rendez-vous culturel qui gagne en popularité et en maturité chaque année, à l'image de Popo carnaval de Nous ou l'Abissa de Grand Bassam. Jean Claude Kouassi, directeur général du laboratoire des bâtiments et des travaux publics (Lbtp) a marqué sa présence à la cérémonie d'ouverture du festival international des arts et de la culture de Daoukro. Le commissaire général du plus grand festival de la région de l'Iffou, Akoto Olivier a appelé les cadres et élus de la région de l'Iffou à conjuguer leurs efforts pour le bien de la culture. Un appel qui a fait boule de neige car la réponse de Jean Claude Kouassi, directeur général du laboratoire du bâtiment et des Travaux Publics (LBTP), par ailleurs candidat du rassemblement démocratie des Houphouëtistes pour la paix (Rhdp) pour les régionales de 2023 ne s'est pas fait attendre. Pour lui, tous les enfants doivent réunir leur capacité à faire grandir et soutenir leur tradition qui est une richesse pour la Côte d'Ivoire. " Je voudrais vous dire tous nos remerciements à notre jeune frère Akoto pour cette belle initiative ainsi qu'à toute son équipe. Il y a une bonne idée. Le festival international de la culture et des arts de Daoukro est aujourd'hui un creuset culture important et un repère pour jauger la teneur de l'activité culturelle et touristique régionale. C'est un moment très significatif pour le peuple Baoulé... Sachez cher frère Akoto, vous avez et vous aurez notre soutien pour ce événement au bonheur de nos populations. Soyez rassuré nous vous accompagnons parce que depuis nous nous sommes rendus compte que le Ficad est sérieux. Vous aurez aussi et sans fin l'appui de nos partenaires à ce festival.", a-t-il rassuré avant de faire un don plus d'un million de franc CFA au commissaire du Ficad et aux gardiens des us et coutumes venus massivement à cette cérémonie. La poignée d'artistes dont la célèbre Roseline Layo, qui a enflammé la foule, n'a pas été oubliée par le généreux donateur. Norbert Nkaka ( info: Serge Bry)

Dans une note émanant du service de communication du chef Awaka Agbo Ghislain dont abidjan4all.net a reçu copie, il ressort qu'un groupe de dissidents dirigé par Amédée Abékoua fait circuler par voie de presse, un communiqué "nul et de nul effet". Toujours selon le service de communication du chef Awaka Agbo Ghislain, " Le sieur Nangui Abekoua Mesmin Amédé, se disant le doyen de la génération Tchagba s'entête à violer les lois ancestrales et administratives comme l'a fait Monsieur Aboussou Guy Georges , ce qui est passible de poursuites judiciaires", pourrait on lire dans la note qui revient sur le caractère dangereux d'un tel comportement de nature à faire basculer le village dans la violence et le désordre. Car " Nangui Abekoua Amédé Mesmin, se prévalant le doyen de la génération, menace l'honorable AWAKA Agbo Ghislain Alfred, Chef du village d'Adjamé Bingerville de poursuites judiciaires. Selon lui, l'honorable AWAKA Agbo Ghislain Alfred n'a plus le droit de signer en tant que chef du village depuis date à laquelle l'on avait annoncé l'annulation de son arrêté préfectoral, le 08 mars 2023", indique le service de communication. Pour la chefferie donc cette attitude est la preuve que Mesmin Amédé méprise les lois coutumières Atchan de sa communauté mais aussi les lois de la République de Côte d'Ivoire. "L'annulation de l'arrêté ne peut prendre forme qu'après la prise d'un autre arrêté. Conformément à la loi de la République de Côte d'Ivoire, un arrêté de nomination ne perd son effet qu'après la prise d'un autre arrêté. Or dans le cas d'espèce l'arrêté de l'Honorable AWAKA Agbo Ghislain Alfred, Chef du village d'Adjamé Bingerville n'a pas encore été abrogé par un autre arrêté. Donc, son arrêté reste en vigueur jusqu'a ce qu'un autre arrêté l'abroge", argumente le service de communication du chef Awaka Agbo Ghislain Alfred. De fait, selon ce service, le même cas de figure s'est présenté en mars 2021 lorsque l'honorable AWAKA Agbo Ghislain Alfred avait pris le pouvoir de la chefferie. " Quoique chef fraîchement désigné, l'honorable Awaka Agbo Ghislain n'a signé en tant que chef du village qu'après l'obtention de son arrêté en octobre 2021, laissant ainsi l'ancien Chef du village, le Chef Dougbô, l'honorable Agbo Honoré signer les documents", précise le communiqué du chef Awaka qui revient sur la fausse dénomination de " Doyen de la génération" dont s'arroge abusivement Abékoua Mesmin. " I n'existe pas de doyen de génération en pays ATCHAN. Le seul chef de la génération Tchagba à Adjamé Bingerville, oint par le Doyen du village Nanan Adékoi François et présenté à L'AFATCHUÉ ( fête institutionnelle en pays ATCHAN pendant laquelle les chefs et les membres d'une génération sont présentées à toute la population) est Djinin Djro Serge. Il porte ce titre à vie. Un chef de génération est irremplaçable. Or Mesmin Amédé n'a jamais eu qualité requise pour agir en tant que chef de la génération Tchagba. Il fait du faux", dénonce le communiqué tout en se réservant le droit s'engager des poursuites judiciaires contre Abékoua Mesmin Amédée. Il convient de le dire, de véritables scènes de défiance tendant à contester l'autorité du chef Awaka Agbo Ghislain Alfred sont menées régulièrement à Adjamé-Bingerville. Donnant ainsi l'impression d'un bicéphalisme de fait dans le village. "Toutes les décisions et interdictions administratives qui ont été signifiées à ces dissidents n'ont jamais été respectées dans toutes leurs composantes. Partant de l'arrêté d'interdiction des cérémonies à caractère générationnel, l'autorisation du Juge d'ouvrir le cimetière et d'inhumer la génitrice du Colonel Magistrat Agbo Gérard , les violences sur les personnes et les biens, les réunions intempestives à la cour du Doyen du Village Nanan Adékoi François sans autorisation (Nanan gbanmin), les réunions sans autorisation à (Gbégré koumin) la place publique du village et bien d'autres activités délictueuses. Ils sont champions en désobéissance à l'autorité coutumière et administrative", déplore le camp du chef Awaka Agbo Ghislain Alfred. Mais pour eux, ces agitations ne sauraient déstabiliser le chef. " Le Chef Awaka Agbo Ghislain Alfred est toujours et demeure le seul interlocuteur et l'unique auprès des institutions étatiques", conclut le communiqué.

Norbert Nkaka (Source : Sercom chefferie traditionnelle d'Adjamé-Bingerville)