C'est une très bonne nouvelle pour les quelques 993 000 planteurs de la filière café-cacao déjà recensés. Désormais, la valeur de leurs produits, sera payée par voie électronique ou bancaire. Selon le directeur régional du conseil café-cacao de la région du Loh Djiboua, Elle Kouassi Évariste, le projet de traçabilité est une opération qui consiste à doter les producteurs d'une carte du producteur qui est en même temps une carte bancaire Visa. " Désormais, ne pourront vendre leurs produits que ceux qui seront détenteurs de cette carte à partir de la campagne 2023-2024", expliquant qu'avec ce bijou, les parents pourront se faire payer par voie de téléphonie mobile comme par voie bancaire, même à l'étranger grâce au système Visa. Pour le directeur régional du conseil café-cacao du Loh Djiboua, l'un des objectifs de ce projet est d'avoir une idée nette du nombre de producteurs. " Nous avons le nombre de coopératives agricoles, d'acheteurs et d'exportateurs. Mais nous ne savons pas exactement le nombre de planteurs qui s'accroît de jour en jour", justifie t il. L'autre raison essentielle, c'est la sécurisation du monde agricole. " Avec le volume de l'argent liquide qui circulaient, le monde agricole était trop exposé aux braquages avec leur corollaire de morts. L'argent ne va plus circuler. Nous ferons les virements à partir des terminaux des producteurs. Ils pourront retirer leur argent où ils veulent et quand ils le veulent. Cela va garantir leur sécurité", a t il argumenté. Notons dans la même perspective de redynamisation du monde agricole, le conseil café-cacao a mis en place, dans le cadre de l'agro foresterie, 60 millions d'arbres d'ombrage pour lutter contre mortalité des plants en cas de sécheresse.

Norbert Nkaka

Elles étaient environs 180 mères de la tranche d'âge comprise entre 75 ans(Nigbessi)et plus de 100 ans ( M'bédié)qui ont été célébrées. La place publique du village était prise d'assaut par ces " Mémés" qui n'ont pas voulu se faire conter cette fête au cours de laquelle certaines ont même fait des efforts pour esquisser quelques pas de danses. " C'est un jour inoubliable pour nous. Nous demandons à Dieu de bénir les initiateurs et le parrain pour ces moments de reconnaissance à la mère", ont traduit Lasme Mélèdje Juste ( 78 ans) et Agnéro Mélèm Bertine (80 ans).

Le parrain Lasme Justin Adjé, cadre du village et président de la mutuelle des N'Djrouman de Lopou, avait les bras très chargés de présents, constitués dans l'ensemble de vivres et de non vivres ( huile, savons, riz...)ainsi que des bouteilles de butane. "Je voudrais signifier toute ma reconnaissance à ses braves femmes. Ce sont elles qui nous ont supportés, éduqués pour faire de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Honorer une mère c'est honorer Dieu. Aussi voudrais je profiter pour lancer un appel pressant à la jeunesse afin qu'elle comprenne qu'en pays Adjoukrou lors de rituel du Low qui le passage de l'adolescence à la maturité du jeune, il existe un volet éducatif. Respectez vos géniteurs. Suivez leurs conseils pour être des artisans de paix, de solidarité et de cohésion. Ce sont des valeurs sociales et communautaires. Cultivez les notions du travail pour honorer vos parents demain", a exhorté Lasme Justin Adjé.

Cette cérémonie qui a pris fin tard dans la soirée a été animée par la fanfare tant prisée par les " mémés". Certaines ont regagné leur maison avec des larmes de joie.

Norbert Nkaka

C'est dans une salle chauffée à blanc que le ministre des transports, Amadou Koné, l'émissaire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), accompagné de Fabrice Coulibaly, directeur général de l'Ageroute a fait son entrée. Ce bain de foule n'a cependant pas visiblement ému le maire de Jacqueville, Joachim Beugré, candidat à sa propre succession, mais cette fois sous la bannière du parti présidentiel le Rhdp. Prenant en effet la parole, au nom des autres candidats du Rhdp, il s'est montré plutôt réaliste et pragmatique. "Nous mesurons l'enjeu qui nous attend le 2 septembre prochain.Ce n'est pas tant la victoire qui nous tient mais surtout le développement car notre région est en retard. C'est le Rhdp qui peut apporter ce développement. Mais il faut l'avouer qu'au delà des tambours et des grelots, la bataille sera difficile, dure même. Il faut que le parti nous soutienne financièrement", a t il plaidé. Ces propos d'un ancien journaliste d'investigation de la trempe de Joachim Beugré, ne sont pas des propos d'un mandiant qui attend que le Rhdp vienne financer sa campagne. Mais surtout un constat fait sur le terrain. Car si à Jacqueville, Joachim Beugré est presqu'assuré de se faire réélire, ce n'est pas tout à fait la grande assurance à Grand- Lahou et à Dabou au niveau de la municipale et la régionale. De fait à Grand Lahou, le candidat Ali Sissoko devra batailler très dur pour déloger le maire sortant Gnangni Daniel dans une cité acquise à la cause du Pdci. Aussi Ali Sissoko, dit on, ne bénéficierait pas de l'entière adhésion des militants du Rhdp très divisés quant au choix de ce dernier. Le décor est presque identique à Dabou avec le maire sortant Niagne Jean Claude Yédé. Tous ses 5 adjoints sont désormais ses adversaires électoraux. Amari Pierre 1 er adjoint, postule pour le Pdci quand les 4 autres coalisés, partent en indépendants. Pour la régionale, le ministre Essis Emmanuel devra se frotter au roc Sess Essiagne Daniel ( Pdci), candidat sortant, qui murmure t on, bénéficie du soutien des patriarches du Léboutou. C'est sans doute cette lecture du terrain qui a fondé la sortie du maire Joachim Beugré. Comme pour dire que si le Rhdp veut gagner dans cette région des Grands Ponts, il lui faudra assez de moyens pour attirer les électeurs. " On n'attire pas les mouches avec du vinaigre, mais du sucre", dit un adage bien connu.

Voici la réponse du ministre Amadou Koné." Je suis sûr que vous aurez les moyens pour reconquérir les Grands Ponts. Mais le meilleur moyen c'est la sincérité et l'engagement. Le plus gros travail à faire, c'est la cohésion et la fraternité. Dabou a trop souffert de ses bagarres. Arrêtez de manipuler les populations. Ça ne sert à rien de se découper à la machette", a conseillé Amadou Koné aux candidats mais aussi aux militants. Mais avant, il a surtout reconnu la fidélité, la sincérité et l'engagement du maire Joachim Beugré pour le compte du Rhdp.

Norbert Nkaka

Ce sont environ une trentaine de distinctions qui ont sanctionné cette soirée de prestige dénommée la " Nuit des étoiles". Le maire Yédé Niagne, des responsables politiques, les jeunes et les opérateurs économiques n'ont pas voulu se faire conter cet événement qui grandit en notoriété d'année en année. Alain Loba, le promoteur et véritable artisan de cette organisation a dévoilé ses motivations. " Nous voulons célébrer les hommes de valeur, ceux qui, par leur rêve, leur travail, leur acharnement et leur dynamisme, apportent une plus value au développement de Dabou. J'ai pu réunir dans une même salle, les hommes politiques de tous bords, les chrétiens et les musulmans autour d'une même table, dans une même salle. Nous voulons ainsi célébrer l'union. Mais l'année prochaine, je vais étendre ma toile à toute la région des Grands Ponts", s'est félicité Alain Loba. Le maire Yédé Niagne et le parrain Oga Sess Emmanuel visiblement émus, ont promis leur soutien au jeune promoteur.

Au titre des distinctions, les sapeurs pompiers civils ( Onpc), le commandant de compagnie de la gendarmerie ainsi des ONG ont reçu respectivement des prix exceptionnel et d'excellence quand des artistes vont avec des prix d'encouragement. Au niveau des lauréats, ils sont au total 14. Ce sont Konan Fernand, meilleur journaliste de la radio Léboutou, Mélèdje Denis d'Ibagim, meilleur promoteur immobilier, Kissi, meilleur entrepreneur homme, Eg Essim Aimée, meilleur entrepreneure, Nama Bouaké, meilleure Ong, Mario Percu, meilleur artiste chanteur, pour ne citer que ces lauréats issus des secteurs publics que privés. " Votre cérémonie est une sémence qu'il faut arroser", " Vous avez le mérite de rassembler tous les fils et acteurs de Dabou autour de l'idéal de paix", ont dit respectivement Oga Sess Emmanuel et le maire Yédé Niagne Jean Claude ce dernier très ovationné au cours de la soirée. " Tout travail mérite reconnaissance. Nous ne faisons que notre travail conformément à notre cahier de charge. Si la population est satisfaite, cela nous galvanise", a signifié le commandant du centre d'urgence et de secours de Dabou, Dagnogo Beh. Mais tout le couronnement de cette soirée est revenu à Doumbia Tahirou, sous directeur du cadastre à la direction générale des Impôts et président de l'Ong Agir pour les Grands Ponts, désigné l'homme de l'année. " Je demande aux populations de se mettre au travail parce que Dabou est un géant au pied d'argile. Nous sommes chef lieu de région et de district. Mais sur l'échiquier du développement, nous sommes presque les derniers. Mettons nous au travail, dans l'amour, la solidarité et l'entraide", a t il appelé tous les cadres.

Notons que la cerise sur le gâteau est la désignation de la femme la plus élégante de cette soirée dénommée " Milel". Il s'agit de Lath Rosette qui est partie avec un téléviseur et d'importants autres lots. Pour la construction de son futur siège, Jean Loes De Dieu, un opérateur économiquea offert un terrain au promoteur de AGL production, Alain Loba.

Norbert Nkaka

L'excès de vitesse tant décrié par les populations et qui constitue même l'une des contraventions impliquant le retrait des points sur le permis de conduire, ne semble pas émouvoir certains conducteurs. Sinon comment comprendre qu'à une heure de grande circulation et surtout en pleine agglomération, certains chauffards puissent rouler à tombeau ouvert au volant de leurs mastodontes? C'est bien malheureusement ce qu'a fait ce conducteur de camion citerne de liquide inflammable, en plein midi, ignorant qu'un drame pourrait vite se produire. En tout cas la scène que ce chauffard a servi aux populations ce jeudi, peu après 12 heures est horrible. Une fillette de 7 ans, élève au Cp2 à l'école catholique Notre Dame, a été littéralement broyée. Insoutenable tout ça ! Les pleurs fusent de partout ! Mais comment ce drame est il survenu ? Selon des témoins du drame, ce jeudi 25 mai est réservé sur l'ensemble du territoire national pour la composition de fin d'année. La petite Nomel Marie Précieuse, 7 ans au Cp2 et sa grande sœur Nomel Owro 10 ans au Cm1 sont au nombre des composants. A midi, elles doivent regagner leur domicile. Pour leur épargner la canicule, le père, Nomel Kébess vient les chercher à moto. C'est d'ailleurs un fait banal et habituel tous les midi, à la sortie de l'école. Tout se passe bien jusqu'à l'abordage de la voie principale en chantier. Lorsqu'après avoir marqué un arrêt, le géniteur s'engage sur la chaussée, voilà que le camion citerne déboule à toute pompe. Les klaxons stridents achèvent de créer la panique. Dans cette foulée, le père motocycliste, comme tétanisé par le camion en furie, chute, entraînant l'une des fillettes ( Nomel Précieuse) sous les roues du camion qui l'écrase net. Elle est tuée sur le coup. Le père et la plus grande ( Nomel Owro), sont projetés sur le trottoir. Les sapeurs pompiers civils, la police et les services des pompes funèbres arrivent sur les lieux. Les blessés sont évacués, la police fait le constat d'usage et le corps est enlevé. Aux dernières nouvelles, la vie du père et de sa fillette Nomel Owro ne serait pas en danger. Dommage que Nomel Marie Précieuse ne verra plus jamais le résultat de sa composition de fin d'année.

Norbert Nkaka