Selon les animateurs, ce sont 6 localités qui bénéficient de ce projet salvateur du Rasalao-ci. Il s'agit des villes de Dabou, Bouaké, Issia, Ferkessédougou, Bouna et Odienné. Au cours d'un atelier de formation et de mise en place des formations de veille des pères-éducateurs le 12 novembre à Dabou (Région des Grands Ponts), Dr. Kouassi Evariste qui pilote le projet a signifié que " l'école qui est un lieu sacré d'apprentissage et du savoir-être est un devenu un champ de bataille où les élèves utilisent les objets tranchants, contondants et mêmes des armes à feu contre leurs camarades et des enseignants. Le phénomène des congés anticipés paralyse les cours", déplore t il. Pour lui, la meilleure stratégie pour y mettre fin est une formation et une sensibilisation à la non violence. " Nous allons mettre en place les pères- éducateurs composés d'élèves, de parents d'élèves, d'enseignants et des forces de sécurité. Leur rôle sera de s'échanger et de partager des informations mais surtout de sensibiliser leurs camarades à la non violence à l'école", a clairement expliqué Dr. Kouassi Evariste. D'où le slogan " La violence ne passera pas par moi en milieu scolaire". Pour le représentant de la Drena- Dabou, la violence à l'école est un sujet préoccupant. Aussi a t il salué le Rasalao-ci dans cette quête de sémer la graine de la non violence en milieu scolaire. " Attachez du prix à cette formation et sensibilisez vos amis dans les écoles. Aidez l'État à lutter contre les violences à l'école", a prodigué Fofana, représentant de la Drena, à la centaine de participants. Notons que ce projet bénéficie de l'appui financier de l'ambassade du Canada.

Norbert Nkaka

Le sénateur Agbahi Félicien accuse le camp du chef du village, pourtant légalement désigné, d'entretenir " une "mafia" au coeur des chefferies villageoises pour brader des terres de toute la communauté. Citant nommément le chef d'Adjamé Bingerville, il indique que " la volonté du peuple n'a pas été exprimée". Au demeurant, le chef actuel, soutenu par un groupe aurait fait un passage en force. Face aux allégations du vénérable sénateur, le camp du chef n'a pas attendu longtemps pour " administrer un coup de sabot sec" au sénateur. En effet, au cours d'une conférence de presse dans les locaux de la chefferie d'Adjamé Bingerville, Ayaké Germain, adjoint au maire de la commune de Bingerville, par ailleurs le directeur de cabinet du chef Awaka Agbo Ghislain, a fustigé "la sortie de route" du venérable sénateur chargé des Lagunes, Agbahi Félicien. " Le sénateur est déconnecté de la tradition Atchan, son peuple. Quel malheur pour un sénateur ?!", cogne t il avant de faire toute la genèse de la désignation du chef Awaka Agbo Ghislain, conformément à la procédure de désignation d'un chef Atchan, citant les grandes étapes de la désignation d'un chef en pays Atchan. " Le doyen du village est le détenteur du pouvoir qu'il délègue à la génération montante. A la fin de leur gestion, elle remet le pouvoir au doyen qui le leur a donné. Et ce dernier donne le pouvoir au chef de la génération montante sur la place publique. Pendant cette période de transition gérée par le chef de la génération montante qui a pour mission de trouver un nouveau chef du village, rentre en conclave avec le chef de la catégorie pour désigner le chef du village. Après quoi, la nouvelle est portée à la connaissance de la communauté villageoise au cours d'une grande réunion chez le doyen du village. Ce dernier valide le choix avec sa cour composée de 5 porte- cannes dont celui du doyen du village. Un courrier co signé par le chef de la génération est adressé par le doyen du village à l'administration pour information. A son tour, l'administration mène une enquête de moralité sur le postulant oint par le doyen du village. Une consultation populaire est organisée sur la place publique par l'administration préfectorale afin de confirmer le chef de la génération et du village. C'est après donc le dépouillement que l'administration délivre un arrêté de nomination pour certifier le choix du chef du village. C'est le cas de Awaka Agbo Ghislain dont les démarches ont débuté le 30 décembre 2020 pour prendre fin le 14 juillet 2021 où une consultation populaire à la place publique du village a été couronnée ensuite par un arrêté préfectoral. Arrêté n° 134/Pasg/D1 du 05/10/2021 faisant de Awaka Agbo Ghislain, le 21 chef du village d'Adjamé Bingerville", précise l'orateur du jour. Dans les deux camps, les deux conférenciers ont demandé la méditation du ministre de la réconciliation nationale et de cohésion, Kouadio Konan Bertin dit KKB. Notons dans le cadre de cette crise, Mobio Aboussou Guy Georges a été mis aux arrêts pour usurpation de titre de chef du village d'Adjamé Bingerville et séjourne à la Maca. Norbert Nkaka

Il faut le dire, un mauvais vent souffle sur l'école ivoirienne en cette fin d'année. Cette fois ce sont les enseignants qui manifestent leurs mécontentements. Le mécontentement des enseignants d'un des plus grands lycées de Côte d'Ivoire est relatif aux situations sécuritaires, infrastructurelles et pédagogiques. " Insécurité, manque de chaises, toilettes insalubres, manque de matériels pédagogiques, pas de splits dans les salles des professeurs, salles de classes défectueuses, manque de dotation des conseils d'enseignement", sont entre autres griefs signalés par le responsable local de l'intersyndicale, Guy Zidago Koko. Informé de cette crise qui risquent d'embraser plusieurs lycées de Côte d'Ivoire, presque logés dans la même grotte des établissements aux installations défectueuses, le directeur régional de l'éducation nationale et de l'alphabétisation (Drena) d'Abidjan 3 ainsi que les proviseurs des deux établissements contigus se sont précipités au chevet des enseignants en colère afin d'arrêter l'hémorragie. Notons que le 14 novembre au lycée Tiapani de Dabou, les enseignants ont arrêté les cours presque pour les mêmes motifs. La Drena de Dabou, Fofana Sarah a dû puiser dans son canari pour calmer les ardeurs. Il ne serait donc pas illusoire de dire que les établissements de Côte d'Ivoire sont gravement malades.

Norbert Nkaka

La libation, des messages des guides religieux et des communautés allochtones, allogènes et autochtones, du préfet de la région des Grands Ponts et l'adresse du 1er vice gouverneur représentant le ministre gouverneur Vincent Lohouess Essoh, tels sont les points saillants de cette cérémonie très colorée par les danses traditionnelles. A travers ces différents messages relayés en Attié, Baoulé, Abbé, Kroumen, Bété, Yacouba, Moré, Yoruba et Adjoukrou les différents orateurs ont demandé le pardon, l'amour et le vivre ensemble tout en saluant le climat d'entente qui règne désormais à Dabou. S'inspirant du thème de cette journée nationale qui est " Se souvenir, se pardonner pour construire ensemble l'avenir de la Côte d'Ivoire", Me Ayé Ayé, 1er vice président représentant le ministre gouverneur Vincent Lohouess Essoh, a délivré un message fort touchant. " C'est à travers la lumière du passé qu'on éclaire le futur", confie t il d'emblée, rappelant les tristes événements douloureux qui ont émaillé les joutes électorales des 18, 19 et 20 octobre 2020 à Dabou avec son corollaire de 20 morts et une centaine de blessés sans compter les nombreux dégâts matériels. Il a demandé aux populations d'aller au delà d'eux mêmes et de pardonner sincèrement afin de consolider la paix. "La réconciliation se fait sans condition, sans exclusive. C'est la condition sine qua non de la paix. La paix est un choix difficile mais vitale", tranche t il avant de révéler que le président de la république Alassane Ouattara a déjà posé des actes dans le sens de la cohésion et de la décrispation. " Le président de la république Alassane Ouattara multiplie les actes de réconciliation, notamment la libération des prisonniers politiques et surtout la rencontre historique entre les trois icônes de la politique ivoirienne, Gbagbo Laurent et Henri Konan Bédié", signifie Me Ayé Ayé Alexandre. Notons qu'au cours de cette cérémonie, le préfet de région N'Zi Kanga Rémi a présenté la nouvelle directrice régionale de la réconciliation nationale Anzan Bintou Djénéba.

Norbert Nkaka